COMME l'ont rappelé les Prs André Grimaldi (Pitié-Salpêtrière, Paris) et Bruno Guerci (CHU de Nancy), le diabète de type 2 représente l'une des principales menaces pour la santé publique mondiale. Ainsi on estime que, entre aujourd'hui et 2025, le nombre de diabétiques devrait passer de 215 millions à plus de 300 millions dans le monde.
Par ailleurs, la prévention et même le ralentissement de l'évolution du diabète de type 2 restent des objectifs ambitieux. Pourtant, l'étude Ukpds a montré que la baisse d'un point attendue de l'hémoglobine glyquée diminuait de 21 % la mortalité globale, de 37 % le risque de complications microvasculaires et de 14 % celui d'infarctus du myocarde. Pour freiner l'évolution du diabète de type 2, poursuit le Pr Grimaldi, il ne suffit pas de corriger l'hyperglycémie, ce que font tous les antidiabétiques. Il faut également réduire l'insulinorésistance et la production d'acides gras libres, les glitazones agissant aussi à ces deux derniers niveaux.
De nombreux travaux ont montré que l'association de metformine et de rosiglitazone avait une synergie réelle reposant sur des mécanismes d'action complémentaires. En effet, la metformine, dont l'action principale est la réduction de la production hépatique de glucose, augmente également la captation et l'utilisation périphérique de glucose. Pour sa part, la rosiglitazone est à la fois insulinosensibilisatrice et facteur d'amélioration de la fonction pancréatique bêta. Avant l'apparition d'Avandamet, l'association libre de metformine et de rosiglitazone était déjà préconisée quand l'HbA1c demeure supérieure à 6,5 %, malgré une monothérapie par metformine le plus souvent ou par rosiglitazone en cas de contre-indication ou d'intolérance à la metformine ; étant rappelé, bien entendu, que, dans tous les cas, le traitement doit faire suite ou être associé à un régime alimentaire et à l'exercice physique.
Une synergie démontrée.
La synergie des mécanismes d'action de la metformine et de la rosiglitazone a été confirmée au plan clinique : dans une étude randomisée en double aveugle, après vingt-six semaines de suivi, on observe une réduction significative plutôt moyenne d'HbA1c de 1 % par rapport au groupe metformine + placebo chez les patients recevant à la fois les deux produits. Un suivi prolongé pendant trois ans a montré que l'association maintenait l'amélioration du contrôle glycémique, qu'il s'agisse de la glycémie à jeun ou de l'hémoglobine glyquée. Même si l'on ne connaît pas encore la traduction de cet effet synergique en termes de morbi-mortalité à long terme, on peut penser qu'en cas de contrôle insuffisant, il est important de savoir passer rapidement à une bithérapie.
Une association fixe pour favoriser l'observance.
Il reste que l'objectif thérapeutique ne peut pas être atteint en cas d'observance médiocre, phénomène qui est malheureusement favorisé par de nombreux facteurs, en particulier l'existence d'une polymédication et le nombre important de prise de médicaments par jour.
Raison pour laquelle GSK a décidé de commercialiser la première association fixe de rosiglitazone (dosé à 1 ou 2 mg) et de metformine (500 mg).
Cette association fixe, Avandamet, a pour objectif, en assurant la prise concomitante des deux médicaments actifs, de diminuer la fréquence des oublis et plus globalement de favoriser l'observance. A ce titre, une étude américaine portant sur plus de 3 000 patients a permis de montrer que le passage de l'association libre à l'association fixe permettait de faire passer le taux d'observance de 61 à 86 % (p < 0,0001).
M. Christophe Weber (P-DG de GSK France) a rappelé qu'il était d'ailleurs dans la tradition de GSK de développer des associations fixes autour de ces innovations thérapeutiques, notamment dans le cadre des traitements anti-VIH et dans l'asthme, avec les succès que l'on sait.
Une conférence de presse GSK.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature