Un produit pour éviter le rejet lors d'une greffe d'organe a été testé avec succès sur des animaux par des chercheurs français de l'Inserm. Leur découverte pourrait contribuer à réduire le coût élevé, à long terme, des traitements anti-rejets administrés aux patients, ainsi que leurs effets secondaires indésirables. Ces travaux prometteurs pour les patients transplantés viennent de paraître dans la revue américaine Science Translational Medicine. Ils ont été conduits par une équipe française de l’Inserm Nantes dirigée par le Dr Bernard Vanhove et le Pr Gilles Blancho avec une société de biotechnologie, TcL Pharma.
Les lymphocytes T, responsables du rejet ou non du greffon, sont sous le contrôle d'une voie activatrice «CD28», et d'une autre inhibitrice. En bloquant seulement la première, Nicolas Poirier et ses collègues ont réussi à préserver la seconde et ainsi à faire basculer le système immunitaire du côté de l’acceptation de l’organe greffé. Les chercheurs ont transplanté des reins ou des coeurs à des singes. Chaque primate a reçu ensuite un traitement classique d'immunosuppresseur avec ou sans un produit bloquant la voie CD28. L'expérience montre que trois mois plus tard, l’ajout de ce produit bloquant - un «anticorps monoclonal anti-CD28» - évite le rejet tant aigu que chronique chez les animaux.
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