CONGRES HEBDO
L'autosurveillance glycémique a pour objectif un autocontrôle. On peut espérer que la meilleure connaissance des glycémies par des mesures répétées au cours de la journée puisse être associée à des mesures thérapeutiques adaptées et donc un meilleur contrôle du diabète.
L'autosurveillance a considérablement évolué : miniaturisation extrême des appareils automatiques de lecture de glycémie, sophistication des fonctions, simplification des manipulations, diminution des coûts et prise en charge quasi totale du matériel. L'obstacle principal reste la piqûre au bout des doigts toujours nécessaire pour obtenir une goutte de sang même si les quantités requises diminuent au fil du temps.
Certaines firmes réalisent des appareils qui ne ressemblent plus à des stylos, mais sont d'usage extrêmement simple et facile à comprendre en dédramatisant le geste de l'injection. C'est le cas de l'INOLET de Novo Nordisk ou de InDuo qui conjugue appareil de lecture automatique de glycémie et injecteur d'insuline.
Les aiguilles des autopiqueurs sont de plus en plus fines et les appareils limitent les vibrations parasites sources de douleur. De nouvelles techniques permettent en piquant dans les avant-bras d'éviter les zones pulpaires les plus sensibles, mais il y a toujours effraction.
Des méthodes de mesure non douloureuses et sans nécessité de prélèvement sanguin actuellement en développement utilisent les techniques d'absorption spectroscopique en infrarouge. Ces techniques permettent l'estimation de la concentration de glucose sérique à travers la peau ou celle de glucose dans l'humeur aqueuse de l'il.
Les limites de fiabilité sont nombreuses avec une lourdeur importante pour le calibrage, volume et un manque de reproductibilité qui n'autorise pas une large diffusion de ce type d'appareil.
Le CGMS, système de mesure du glucose en continu commercialisé par Medtronic Minimed s'utilise comme un holter enregistrant en continu pendant 48 à 72 heures le profil glycémique d'un patient diabétique. Ce système, qui ne nécessite que l'implantation ponctuelle d'une électrode, permet au praticien de télécharger sur ordinateur les données enregistrées (288 mesures par jour), d'analyser en détail les phénomènes inexpliqués tels que les hypo- ou hyperglycémies asymptomatiques de son patient et d'adapter en conséquence le traitement.
Un enregistrement continu des glycémies
Le Glucowatch, qui est une sorte de grosse montre se portant au poignet, a déjà bénéficié d'une large expérience clinique. Il permet un enregistrement continu des glycémies de manière non invasive grâce à une électrode portée au poignet devant être changée chaque jour. Le Glucowatch possède un système d'alerte en cas d'hypoglycémie. Les limites en sont le temps de « chauffage » et de calibrage, le temps nécessaire au calcul d'une glycémie (environ 10 minutes) et donc le décalage avec la situation clinique et le coût quotidien du consommable.
L'avenir immédiat concerne plus les capteurs de glucose implantables (sensors). Ils peuvent être reliés à une pompe à insuline implantée et réaliser ainsi un véritable pancréas artificiel implantable. La fiabilité du sensor est de plus de six mois dans le modèle de pompe asservie à un système de surveillance continue de la glycémie comme l'a présenté le Pr Eric Renard (Montpellier).
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