L’Association française des diabétiques (AFD) s’est inquiétée lundi, dans une lettre ouverte à Annick Lepetit, adjointe PS à la Mairie de Paris chargée des transports et présidente du syndicat mixte Autolib’, d’une éventuelle discrimination à l’égard des malades. Après avoir testé les conditions d’accès à ce service de voitures électriques en libre-service, l’AFD a en effet « pu constater qu’(il) refuse toutes les personnes sous traitements médicamenteux de classe 2 ». Si cette exclusion était confirmée, cela reviendrait selon l’association à interdire Autolib’ à près de 500 000 Franciliens, alors que « les études le démontrent, le diabète n’augmente pas le risque d’accidents de la circulation ».
Contacté par l’AFP, le groupe Bolloré, prestataire du service, a assuré qu’il allait remédier à cette question très rapidement, rappelant que les diabétiques « sont les bienvenus ». Il devrait revoir avec son assureur, Generali, les clauses du contrat, puisque, en l’état actuel, si un diabétique avait un accident en conduisant une Autolib’, il ne serait pas couvert par l’assurance. « Avant d’emprunter une Autolib’, l’usager doit déclarer sur l’honneur qu’il est détenteur de son permis, qu’il n’est pas sous l’emprise de l’alcool et n’est pas sous l’emprise de médicaments de classe 2, nous allons arranger ce dernier point », ajoute-t-on chez Bolloré.
Autolib’ a été lancé lundi à Paris et dans 45 communes proches. Un premier accident a été enregistré lundi soir, blessant une femme qui traversait alors que la voiture passait au vert. Les voitures sont silencieuses et d’aucuns s’inquiètent pour la sécurité de ceux qui ne les entendent pas arriver.
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