Voici une surprenante histoire « inversée » du livre et de la lecture. Lucien Polastron, à qui l'on doit déjà une « Histoire générale du papier », retrace, depuis la Chine des Qing jusqu'aux catastrophes contemporaines, la succession des grandes destructions de bibliothèques. Car, considérée comme subversive ou au contraire comme le symbole du pouvoir absolu, la bibliothèque a toujours été au centre des crises et des conflits.
De l'incendie d'Alexandrie à celui de Sarajevo en 1992, en passant par Rome, Ctésiphon, Bagdad, par les méfaits de l'Inquisition, de la Révolution française ou de la Commune, il mène l'enquête sur les causes du désastre, reconstitue les trésors perdus, part sur les traces des volumes rescapés, évoquant ainsi un bon millier de bibliothèques disparues.
Mais ce n'est pas tout. Pour l'auteur, les grands malheurs vécus par les bibliothèques sont peut-être moindres que les dangers récents : attaque en règle sur le support papier, convoitises pharaoniques sur l'information numérisée, etc.
Editions Denoël, 430 p., 22 euros
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