COMMERCIALISEE en 1996, l'Octavia première génération a grandement contribué à dépoussiérer l'image frelatée de Skoda. Le constructeur de Mlada Bolesklav est désormais considéré comme une entité autonome même si l'influence du groupe Volkswagen qui l'a sorti de l'ornière est un secret de polichinelle :
trains roulants, moteurs, boîte dont la fameuse DSG sont tous estampillés Wolfsbourg. Ce qui fait de cette Octavia une berline allemande déguisée.
Certains avaient imaginé que cette renaissance allait déboucher sur un changement de cap au plan de style. Il n'en est rien, mais cette absence d'originalité dans le trait, outre qu'elle ne déroute pas le client, permet ainsi d'ouvrir la porte à des acheteurs pas forcément tentés par des modèles résolument plus audacieux comme la Renault Mégane, la Citroën C4 ou la Peugeot 407.
Exception faite de la face avant, ornée d'un capot en V et d'une grille de calandre rayée verticalement, l'allure générale de cette Octavia « bis » n'attire donc pas spécialement les regards.
A l'intérieur, l'évolution est nettement plus perceptible, encore que les coloris et les garnissages retenus ne respirent pas la gaîté.
Vilipendée pour son avarice arrière, l'Octavia fait amende honorable en offrant un espace aux jambes en augmentation de 20 mm ainsi qu'une hauteur sous pavillon en hausse de 4 mm (8 à l'avant). Une mutation liée à des cotes en progression : + 65 mm pour la longueur, + 38 mm pour la largeur et + 31 mm en hauteur.
Le coffre gigantesque (+ 32 l) permet d'accueillir des bagages volumineux. La banquette arrière rabattable (dossiers seulement) et les rangements (bacs de portières, boîte à gants éclairée et réfrigérée, porte-gobelets) montrent clairement la cible choisie.
Famille pur jus, l'Octavia réalise un sans-faute sur la route. Au point de se passer volontiers de l'ESP, fourni de série avec les motorisations hautes ainsi que sur la TDi 105 ch Elégance. Le train arrière multibras justifie sa pugnacité.
Son talon d'Achille ? Une suspension spartiate, assez désagréable lorsque l'on quitte le tapis autoroutier. A ce défaut typiquement germanique, il faut également ajouter le ronronnement du Diesel assorti de quelques bruits étranges émanant de la transmission.
Nonobstant ces travers, l'Octavia présente l'avantage d'être fort bien équipée. ABS, quatre airbags (celui du passager avant est déconnectable), antipatinage, pédalier rétractable, air conditionné semi-automatique, direction assistée, rétros électriques dégivrants, verrouillage centralisé à distance, vitres avant électriques, radio CD et banquette arrière 1/3-2/3.
En regard des tarifs pratiqués, il n'y a vraiment rien à redire. Certaines concurrentes, prétendument huppées, feraient en tout cas bien de s'inspirer de son exemple.
L'Octavia en bref
- Longueur : 4,572 m.
- Largeur : 1,769 m.
- Hauteur : 1,462 m.
- Empattement : 2,578 m.
- Volume du coffre : de 560 à 1 350 l.
- Capacité du réservoir : 55 l.
- Pneumatiques : 195/65 R 15, 205/55 R 16 (Elegance).
- Poids à vide : de 1 320 à 1 545 kg.
- Motorisations, performances, consommation moyenne : 1,9 l TDi 105 ch (6) à 4 000 tm, couple : 250 Nm à 1 900 tm, 192 km/h, 5,3 l ;
2 l 16 S TDi 140 ch (8) à 4 000 tm, couple : 320 Nm entre 1 750 et 2 500 tm, 208 km/h, 5,9 l ;
1,6 l 102 ch (7) à 5 600 tm, couple : 148 Nm à 3 800 tm, 190 km/h, 7,4 l,
1,6 l FSI 115 ch (7), couple : 155 Nm à 4 000 tm, 198 km/h, 7 l.
Pour
Espace intérieur et volume du coffre, comportement routier, équipements de base (Ambiente).
Contre
Ligne et habitacle austères, bruits de transmission (1,9 l TDi 105 ch), suspension raide, moteur bruyant (1,9 l TDi 105 ch).
Prix :
1,6 l 102 ch S : 16 500 euros, Ambiente : 17 400 euros ;
1,6 l FSI 115 ch Confort : 19 700 euros ;
1,9 l TDi 105 ch S : 18 500 euros, Ambiente : 19 400 euros, Confort : 20 400 euros, Elegance : 22 100 euros (de 19 800 à 23 400 euros avec la boîte DSG) ;
2 l TDi 140 ch S : 20 800 euros, Ambiente : 21 700 euros, Confort : 22 700 euros, Elegance : 24 100 euros, Praha : 26 100 euros.
Les versions 2 l FSI 150 ch seront commercialisées au mois de janvier 2005.
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