Classique
Régulièrement à l’affiche de l’Opéra-Bastille depuis 1997, la mise en scène légendaire de « Pelléas et Mélisande » par Robert Wilson et Frida Parmegianni semble increvable dans son esthétisme stylisé et sa grande rigueur scénique. On peut lui reprocher de manquer un peu d’humanité, mais pas de génie dans les éclairages !
Pour cette reprise, la production réunit deux atouts importants, le baryton français Stéphane Degout en Pelléas et le directeur musical de la maison Philippe Jordan à la baguette. Stéphane Degout a une ligne impeccable, une prononciation et un style qui méritent tous les éloges. Mais, est-ce dû au vide des espaces scéniques, à la trop grande présence de l’orchestre ou à une projection insuffisante pour cette salle gigantesque, du fond de l’orchestre on ne profite pas de la totalité de sa voix. C’est aussi, avec une prononciation un peu exotique, ce que l’on peut reprocher au reste de la distribution, sauf à l’excellente Elena Tsallagova (Mélisande). Philipe Jordan dirige l’œuvre avec une continuité, une fluidité sans accident absolument admirable. L’orchestre de l’Opéra de Paris est superbe, autant par ses individualités, jamais mises en avant gratuitement, que dans sa sonorité d’ensemble.
Un vent de nouveauté
Quelques jours plus tôt, la direction au grand complet, Stéphane Lissner, Benjamin Millepied et Philippe Jordan, avaient annoncé la saison 2015/2016 désormais ouverte à la location. Un vent de nouveauté indéniable soufflera sur la vieille institution, avec 9 nouvelles productions lyriques et 12 nouveaux spectacles chorégraphiques, qui seront tous enregistrés et dont 5 seront diffusés dans les cinémas.
Stéphane Lissner prône plus d’équilibre entre nouveauté et répertoire et entre les types de répertoire, plus d’unité entre opéra et ballet, et annonce quelques événements. Entre autres, le retour du chef Esa-Pekka Salonen pour une soirée réunissant « le Château de Barbe Bleue » de Bartók et « la Voix humaine » de Poulenc, mise en scène par Krzysztof Warlikowski ; et une nouvelle production du « Lear » d’Aribert Reimann, probablement le meilleur opéra créé après-guerre, avec Bo Skovhus, sous la direction musicale de Fabio Luisi, dans une mise en scène de Calixto Bieito. Un cycle Berlioz dirigé par Philippe Jordan commencera avec « la Damnation de Faust » et se poursuivra jusqu’en 2019 avec « les Troyens », pour fêter le 30e anniversaire de l’Opéra-Bastille. « Moïse et Aaron », de Schoenberg, ouvrira la saison, mise en scène de Romeo Castellucci.
Pour le Ballet, plus de créations, pas mal d’événements, au premier rang desquels le retour de William Forsythe et de Maguy Marin, la programmation de chorégraphies de Chamatz, Bel, Wheeldon, McGregor. Et aussi une soirée originale couplant l’opéra « Iolanta » avec Sonya Yoncheva et une nouvelle production du ballet « Casse-Noisette », projet original voulu par Tchaïkovski à leur création, avec le metteur en scène Dmitri Tcherniakov, le chef Alain Altinoglu, et cinq chorégraphes, Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock, Benjamin Millepied, Arthur Pita et Liam Scarlett.
Opéra de Paris, tél. 0892.89.90.90, www.operadeparis.fr.
Locations prochaine saison : www.operadeparis.fr #ONP1516.
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