Des cas de gale signalés dans un lycée de Sartrouville (Yvelines) début avril; un lycée professionnel agricole des Pyrénées-Atlantiques qui ferme provisoirement après l'apparition d'une douzaine de cas en quelques jours en février; et vendredi dernier le journal Ouest-France faisait encore état d'un cas avéré dans un lycée d'Alençon... La gale semble ces derniers temps en progression dans l’Hexagone. L'incidence de la gale en France peut être estimée "autour de 330 à 340 cas par an pour 100.000 habitants", précise Dounia Bitar, épidémiologiste à l’institut national de veille sanitaire (InVS).
Selon "l’état des lieux" de la maladie qu’il a réalisé, les cas de gale semblent être en augmentation en France. "Quand on reçoit plein de signaux, c'est que quelque chose se passe", déclare-t-il à l’Agence France Presse, sur la base de diverses enquêtes régionales et nationales réalisées entre 2008 et 2010. "Les signalements reçus dans certaines Ddass suggèrent une augmentation du nombre de cas et/ou d'épisodes de gale survenant dans les collectivités", indique l’état des lieux mis en ligne par l'InVS.
Les consommations de médicaments sont également en faveur d'une augmentation de l'incidence de la gale en France: "quand on voit l'explosion de l'ivermectine (+24% par an entre 2005 et 2009) et du benzoate de benzyle (+11%), l'augmentation ne semble pas discutable. L'ensemble des résultats indique une augmentation de l'incidence de la gale en France", conclut l'état des lieux, tout en invitant à les interpréter "avec précaution", compte tenu du manque d'exhaustivité des enquêtes." L’InVS préconise un renforcement de la sensibilisation du public et des médecins et une meilleure coordination des acteurs locaux.
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