THEATRE
PAR ARMELLE HELIOT
Q UELQUES chaises, un jeu de lumières intéressants, des costumes plus ou moins réussis qui hésitent entre plusieurs époques. On révise un classique. Une des très grandes pièces de Molière, une des plus énigmatiques, au fond, une des plus attachantes. Christophe Lidon ne manque ni de personnalité ni de talent. Mais on a parfois le sentiment qu'il s'est laissé aller à quelques coquetteries de mise en scène comme s'il avait craint que son spectacle n'apparaisse trop simple, trop linéaire, trop clair.
Broutilles en fait. Car il dispose d'une très intéressante distribution que domine le Philinte de François Barbin, comédien sensible et fin qui donne à ce beau personnage la gravité et le désenchantement qui lui sont consubstantiels.
L'Alceste de Laurent Richard n'est pas sans qualités. Il y a en lui la juste sincérité de l'homme aux rubans verts. Quelque chose de rétif et de complexe, quelque chose de cette négativité qui envenime toutes les relations du misanthrope. Célimène a les grâces fermes, presque sévères, d'Anne-Charlotte Bory. Coquette, certes, mais surtout étrangement déterminée. Déterminée jusqu'à l'inquiétude. Mais l'on n'est pas toujours convaincu.
Les autres personnages sont très bien dessinés et chacun ici mérite d'être cité : Bernard Malaka, Oronte, comme Marie Perrin, intéressante Arsinoé, Valérie Alane, Eliante, et leurs camarades, Stéphane Cottin, Jacques Fontanel, Grégory Gerreboo ou encore la jeune Emmanuelle Marquis qui joue Basque.
Proposition de troupe, enlevée, au trait assez ferme n'étaient ce que l'on désigne comme des coquetteries : d'inutiles complications lorsque deux personnages sont censés s'adresser l'un à l'autre, notamment, c'est un bon travail.
Théâtre 13, à 20 h 30 du mardi au samedi et à 15 h 00 le dimanche. Durée : 1 H 55 sans entracte. Jusqu'au 10 juin (01.45.88.62.22).
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