OFFICIELLEMENT CONFIRMÉE dans les Etats de Kaduna, Kano et Plateau, dans le nord du Nigeria (« le Quotidien » du 13 février), la présence du virus H5N1 est maintenant suspectée dans l’Etat de Sokoto, à l’est, non loin du Bénin et du Burkina Faso, ainsi que dans les Etats du Katsina et du Yobe. Tandis que les analyses sont en cours à l’Institut national de recherche vétérinaire (Nvri) de Vom, les autorités continuent de faire procéder à l’abattage en masse des volailles, pour tenter de circonscrire l’épizootie. Selon le président de l’association des éleveurs, jusqu’à présent plus de 150 000 oiseaux sont morts dans plus de 30 fermes. Deux enfants, qui vivaient dans l’une de ces exploitations et qui pourraient être porteurs du virus, ont subi des tests sanguins. Selon le ministre de la Santé, Nasidi Abdussalam, ils ont été placés en quarantaine.
Le commissaire à l’Agriculture de Kaduna a toutefois indiqué qu’il n’y a pas de projet pour mettre la ferme en quarantaine et la désinfecter, car «on ne peut appliquer la quarantaine que lorsque la maladie a été confirmée.»
Les autorités nigérianes n’avaient toujours pas décidé, lundi, la fermeture des marchés de volailles. Les pays voisins ont en revanche pris des mesures pour interdire l’importation des poulets en provenance du Nigeria.
La France, avec l’Allemagne, a proposé l’envoi d’une force d’intervention sanitaire rapide, mobilisable dans les 24 heures, a annoncé le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, qui souligne le risque de voir s’étendre la grippe aviaire en Afrique.
Sur place, les équipes internationales, venues appuyer les efforts du gouvernement nigérian pour circonscrire l’épizootie, ont commencé à se déployer sur le terrain. «Il y a des missions présentes à Kaduna», a précisé le représentant de la direction régionale de l’Organisation mondiale de la santé, Mohamed Belhocine. Les représentants de l’Organisation de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) sont également à pied d’oeuvre. Des réunions de coordination sont organisées avec les autorités locales pour identifier les nouveaux foyers d’infection au H5N1 et tenter de contenir le virus en procédant au plus vite à l’abattage et à l’incinération des volailles.
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