Au commencement était le réseau…

Les échanges entre professionnels de santé sont devenus une nécessité pour une meilleure prise en charge coordonnée du patient. L’arrivée de pathologies lourdes comme le sida a mis un accent aigu sur la nécessité de faire travailler ensemble différents corps de métiers souvent localisés à différents endroits d'un territoire naturel : le département, voire la région. Dans cette logique, on a vu naître différents réseaux ville-hôpital, souvent autour d'une première pathologie, suivies d’autres maladies généralement opportunistes. Ici et là, en France, des maillages se sont multipliés depuis plusieurs années. L’objectif étant de mieux prendre en charge le patient par un meilleur partage de l’information. Se pose du même coup la problématique des échanges de données coordonnés entre les différents professionnels de santé. Au milieu des années 2000, les espoirs des différents intervenants reposaient sur le DMP qui a eu du mal à émerger.

Certains Départements et Régions se sont néanmoins lancés dans la mise en place de messageries sécurisées pour véhiculer les transactions entre la ville et l’hôpital. Les plus avancés ont, à l’instar de la région Rhône-Alpes, déployé des infrastructures plus structurées, en l’occurrence Sisra (système d’information en santé de la région Rhône-Alpes). Il s’adresse potentiellement à une population de 6 millions d’habitants, 300 établissements de soins privés et publics, et près de 100 000 praticiens. Cette base est assortie de différents outils parmi lesquels Trajectoire. Ce dernier permet d’optimiser la sortie des patients de l’hôpital et de les accompagner vers les services de soins de suite.