En Île-de-France, faciliter la communication entre les différents acteurs, a poussé l’URML IDF, le Syndicat des biologistes et le Syndicat national des médecins biologistes à créer l’association Ardoc. Sa vocation : installer des outils de messagerie sécurisée dédiés aux professionnels de santé, définir et respecter le rôle de chaque acteur, ainsi que ses compétences organisées autour du patient. Une telle solution permet aux praticiens de se consacrer à leur mission sans se préoccuper de la problématique d’échange de données.
En Île de France, cette initiative permet au premier groupe hospitalier régional AP-HP d’échanger avec la médecine de ville. L’utilisation de cette solution est loin d’y être généralisée. Elle a commencé timidement, ce qui est souvent le cas pour ce genre de dispositif. Au-delà des problèmes culturels, les freins technologiques sont un moment venus se greffer sur cette exploitation. Ce qui avait poussé l’AH-HP à opter pour une solution multiprotocole et de ce fait compatible avec le standard de cryptage S/Mime et Apicrypt, auquel ont recours un grand nombre de médecins libéraux.
Deux standards de messagerie
Plus généralement, au cœur de la plateforme Ardoc se positionnent désormais ces deux standards de messagerie : S/Mime_Cps, norme 509 et Apycript, développée par l’association Apicem. Ces protocoles de chiffrement sont originellement incompatibles et de ce point de vue, freinaient l’interopérabilité dans le processus d’échanges de messages sécurisés. Pour lever un tel blocage, l’Ardoc a mis au point une plateforme d’interopérabilité entre les deux mondes. Baptisée ardoc.info, elle déchiffre et rechiffre le message reçu ; grâce à sa fonction de routage, elle le transmet au destinataire. En fait, chaque médecin possède deux adresses de messagerie : une sur son poste de travail et une deuxième dans l’environnement ardoc.info.
À travers ces différents exemples jaillit la place essentielle de la technologie dans le bon fonctionnement des réseaux ville-hôpital. Pour autant, beaucoup de ces maillages restent encore gérés sur la base de processus classiques émaillés de la circulation d'information via des documents papier et la téléphonie.
RELANCE
«Chaque médecin possède deux adresses de messagerie »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature