Temps cadeaux
1. « L'art abstrait et la galerie Denise Renée » sont mis à l'honneur par Serge Fauchereau dans ce très bel ouvrage qui en propose un tour d'horizon des réalisations majeures et des perspectives. Depuis les pionniers et fondateurs Kandinsky, Kupka, Delaunay, Mondrian, Malévitch en passant par des mouvements comme le constructivisme en Russie, De Stijl aux Pays-Bas, le Bauhaus en Allemagne et plusieurs associations internationales comme Abstraction-Création à Paris, tous sont représentés par leurs principaux acteurs. Avec un arrêt sur deux indépendants majeurs, Herbin et Arp.
2. Autre album somptueux et original, « la Peinture flamande du XVIè au XVIIIè siècle » est construit comme un parcours d'images visant à montrer comment Pieter Bruegel l'Ancien, dès le début des années 1550, face à la censure des écrits par l'Inquisition, ses fils et ses épigones, ont continué à diffuser les idées nouvelles et ont été l'un des vecteurs privilégiés d'une Renaissance nordique, singulière et qui porte en germe l'esprit des Lumières. Un ouvrage signé Florence De Voldère et préfacé par Emmanuel Le Roy Ladurie.
3. Pleins feux sur « le Portrait », du gothique à nous jours, à travers près de 500 chefs-d'uvre de la peinture occidentale. Une première partie retrace l'histoire du portrait peint d'une manière chronologique ; dans une seconde partie sont successivement traités les thèmes, les symboles et les significations.
4. Une peinture représentant l'animal est, plus que tout autre sujet, un reflet de la vie sociale d'une époque. En témoignent les quelque 300 reproductions de tableaux contenues dans
« le Peintre et l'animal en France au XIXè siècle »: voici le cheval représentant l'autorité virile peint par Géricault tandis qu'à la femme reviennent la colombe d'une vertu à la Greuze et le perroquet babillard qui traverse le siècle, de Courbet à Manet et à Ziem et qu'après Darwin, Odilon Redon apprend aux araignées à sourire. Ce très riche album est signé Elisabeth Hardouin-Fugier et Françoise Dupuis-Testenoire.
5. Sandro Botticelli est sans doute l'un des peintres les plus connus du Quattrocento italien. « Botticelli, les allégories mythologiques » proose une approche détaillée de quatre tableaux profanes de l'artiste : « Le Printemps », « Pallas et le Centaure », « Vénus et Mars » et la « Naissance de Vénus », qu'il peint pour Laurent le Magnifique. Cristina Acidini Luchinat situe chacun historiquement et commente chaque uvre. Puis l'ouvrage décrit l'uvre dans son ensemble pour ensuite s'appuyer sur de nombreux détails à l'échelle réelle.
6. Une nouvelle édition de poids, 14 ans après sa parution, celle de l'album consacré par Sylvie et Dominique Buisson à « Léonard-Tsuguharu Foujita », le plus parisien des peintres japonais, né au Japon dans une famille de samouraï de haut rang et mort en Occident, baptisé et Français - d'où son double prénom. Et l'originalité de sa peinture marquée de ce double sceau. Un album somptueux et particulièrement riche.
7. Comment, pourquoi et pour qui Poussin, Watteau, Fragonard, David et Ingres dessinaient-t-ils ? C'est à ces questions que répond Pierre Rosenberg dans « Du dessin au tableau », en démontrant que chaque artiste s'intéresse au dessin d'une manière propre qui reflète ses habitudes de travail et ses ambitions personnelles. Pour regarder différemment des douzaines de dessins de ces cinq artistes majeurs.
8. Une autre réédition que l'on se plaît à signaler, 18 ans après la première parution : « les Orientalistes, peintres voyageurs, 1828-1908 », une féerie de couleurs commentée par Lynne Thornton. Elle a étudié près de 150 peintres, de Delacroix à Ziem, parmi lesquels figurent nombre de petits maîtres peu connus. Une merveilleuse invitation au voyage.
9. Il n'est pas banal d'appartenir à une famille de peintres. C'est le cas de l'académicien Jean-Marie Rouart, qui fut élevé dans la familiarité des plus beaux tableaux de Manet, Renoir, Degas, Corot et bien d'autres. S'il a déjà évoqué par l'écrit ces souvenirs, il nous montre aujourd'hui ces peintures qui furent ses compagnons de jeunesse, des uvres qui souvent représentent des membres de sa famille et qui sont aujourd'hui dispersées aux quatre coins du monde.
(1) Editions du Cercle d'Art, 450 p., 400 reproductions en quadrichromie et en noir et blanc, 44,97 euros
(2) Editions Flammarion, 272 p., 200 ill. coul., 60 euros
(3) Editions Gallimard, 304 p., 460 ill. coul., 44,95 euros
(4) Editions de l'Amateur, 368 p. coul., 92 euros.
(5) Editions Gallimard, 250 p., 157 ill. dont 98 en coul., 49,55 euros jusqu'au 31 janvier 2002 puis 57 euros.
(6) ACR Edition, 588 p., 1 180 reproductions dont 300 en coul., sous coffret de luxe, 198,18 euros
(7) Editions Flammarion, 240 p., 257 ill. noir et blanc, 42 euros
(8) ACR Edition, 300 p., 245 reproductions en coul., 103,67 euros
(9) Editions Gallimard, 168 p., 130 ill. coul., 37,35 euros jusqu'au 31 février 2002 puis 45 euros
Temps cadeaux - encadré
Cobra
Tout en noir et blanc, l'album déroule l'aventure exceptionnelle du mouvement Cobra, lancé dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale par des écrivains belges, des artistes danois (Asger Jorn), néerlandais (Karel Appel, Anton Nieuwenhuys Constant, Guillaume Corneille), rejoints par des artistes belges (Pierre Alechinsky, Pol Bury). Des créateurs rebelles à toute forme d'autorité, aussi bien dans la société que dans l'art et qui tiraient volontiers leurs exemples des cultures dites « primitives », de l'art de l'enfant ou de celui des malades mentaux. L'auteur de cette étude à la fois approfondie et captivante, Willemijn Stokvis, historienne de l'art néerlandaise, a pu notamment s'entretenir avec les acteurs et les témoins de ce mouvement artistique.
Editions Gallimard, 472 p. dont 104 en coul. et 368 en noir et blanc, 75,95 euros jusqu'au 31 janvier 2002 puis 89,90 euros
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