Comment retenir les jeunes médecins à l’hôpital ? Il y a en vérité « urgence » avec le nombre massif de postes vacants. Et les départs annoncés dans les prochaines années. Le rapport Le Menn (Cf. photo) commandé par Marisol Touraine, attendu avec impatience par les syndicats de médecins hospitaliers, doit devenir la feuille de route sur ce dossier. Les premières mesures mettent l’accent sur les revalorisations financières et une optimisation du temps de travail. Pour inciter la génération Y à exercer à l’hôpital public, les salaires pour les échelons 1 et 2 devraient augmenter de 1 000 euros par an. La rallonge s’élèverait à 2 000 euros pour les échelons 3, 4 et 5. De plus, les années d’internat seraient prises en compte à hauteur de 50 % dans le calcul de l’ancienneté. Quant à la mobilité des praticiens, elle sera encouragée avec « la création d’une prime de solidarité territoriale mieux dotée que l’actuelle indemnité multisites », selon Les Échos.
Demain, les équipes seront gérées par les groupements hospitaliers de territoire. Enfin, l’exercice dans un centre hospitalier ne signifierait plus la rupture avec le CHU formateur. Un médecin disposerait de l’opportunité d’exercer une activité d’une demi-journée par exemple. L’accord signé en décembre dernier avec les urgentistes devient un modèle à suivre. Le temps de travail n’est plus décompté en demi-journées mais en volume horaire. Les anesthésistes, réanimateurs et obstétriciens sont incités à suivre cette voie. Quel accueil sera réservé à ces propositions jugées à coup sûr trop dispendieuses par les directeurs d’hôpitaux et pas assez généreuses selon les médecins ? En tout état de cause, l’inaction ne peut servir de politique.
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