Depuis le tournant des trithérapies en 1996, l’infection à VIH s’est inscrite dans le long terme. « La mortalité des patients dont les CD4 sont supérieurs à 500 /mm3 est comparable à celle de la population générale » a indiqué le Pr Jean-François Delfraissy (président de l’agence nationale de recherche sur le sida). D’où l’importance d’une simplicité de traitement. Fruit d’un partenariat entre Bristol-Myers Squibb et Gilead Sciences, Atripla va dans ce sens en proposant en un seul comprimé l’association de trois antirétroviraux (efavirenz, emtricitabine et ténofovir). « Elle appartient aux combinaisons de première intention » a indiqué le spécialiste. Pas moins de cinq essais de formulation ont été nécessaires à la mise au point de ce comprimé. Une étude de bioéquivalence a vérifié le maintien de l’efficacité de l’association en un seul comprimé dans un essai sur 48 semaines. L’appréciation des patients a été au rendez-vous. Sur le plan de la tolérance, les effets indésirables de l’association fixe sont conformes aux profils de chacun des composants. « L’efavirenz est connu pour donner des troubles neurosensoriels chez 5 % des patients. Ils sont transitoires mais il faut en informer le patient » a indiqué le Pr Pierre-Marie Girard (Hôpital Saint Antoine, Paris).
Patients stables
Atripla est proposé « en switch » chez des patients à la charge virale indétectable depuis plus de trois mois. Il est disponible au prix de 834,30 € la boîte pour un mois de traitement, en pharmacie de ville et hospitalière. « Le prix diminuera de 6 % en Janvier 2010 » a indiqué un responsable de Gilead. Le Pr Delfraissy a rappelé que le diagnostic de l’infection est encore trop tardive et il souligne l’implication d’une politique plus agressive de dépistage et de prévention pour diagnostiquer au plus tôt l’infection à VIH. En France, 120 000 personnes sont séropositives pour le VIH.
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