L'histoire commence en 1973. Cette année-là, une jeune fille de 15 ans est frappée par une anémie aplasique. Elle est transfusée à plusieurs reprises. En 1974, elle reçoit une greffe de moelle de sa soeur HLA identique.
C'est probablement à cause de ces transfusions qu'elle est contaminée par le virus de l'hépatite C (VHC). Lorsqu'elle atteint 42 ans, en 2001, sa vie est une nouvelle fois menacée : sa maladie hépatique à VHC en est au stade terminal. Alors, sa soeur qui lui a donné sa moelle vingt-sept ans plus tôt lui donne un lobe hépatique. La donneuse rentre chez elle à J8. Chez la receveuse, le retour à domicile se fait avec tacrolimus et prednisone. Au bout de trois mois, la prednisone est arrêtée ; on poursuit le tacrolimus à faibles doses. A six mois, les tests hépatiques sont normaux ; la biopsie ne montre pas de rejet ; mais il y a une infection à VHC modérée (grade 1, stade 1). L'immunosuppression est arrêtée un an après la greffe. Un an plus tard encore, l'inflammation portale a diminué ; il n'y a pas de rejet. L'infection modérée à VHC se traduit par la nécrose de quelques hépatocytes, mais il n'y a pas d'inflammation périportale ; la fibrose a diminué ; l'infection est de grade 1, stade 0.
«New England Journal of Medicine » du 17 juin 2004, pp. 2624-2625.
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