De notre envoyée spéciale
à Stockholm
L 'ETUDE, coordonnée par le Dr Juan Carlos Kaski (hôpital Saint George, Londres, Royaume-Uni), a été menée chez 324 patients admis à l'hôpital Saint George de la banlieue sud de Londres, pour infarctus ou angor instable.
Les patients ont été traités par le traitement à visée cardiaque conventionnel et ont été randomisés en trois groupes afin de recevoir, pendant une semaine, l'un des deux schémas thérapeutiques suivants :
- azithromycine 500 mg/j, métronidazole 400 mg x 2/j et oméprazole 20 mg/j ;
- amoxicilline 500 mg x 2/j, métronidazole 400 mg x 2/j, oméprazole 20 mg/j ;
- placebo.
Moins de décès et d'hospitalisations
Le fibrinogène et la CRP (protéine C réactive) ont été dosés comme marqueurs de l'inflammation. Le premier objectif de l'étude était de recenser les décès d'origine cardiaque ou les réadmissions hospitalières.
Les auteurs de l'étude n'ont observé aucune différence entre les deux groupes traités par antibiothérapie (amoxicilline ou azithromycine). En revanche, les différences apparaissent avec le groupe placebo.
A douze semaines, la proportion de sujets sous antibiotiques « ayant atteint le premier critère » était de 17,2 % contre 27,2 dans le groupe placebo (p < 0,02). Cette différence statistique persiste à cinquante-deux semaines avec des taux respectivement de 25,8 et 38,9 % (p < 0,02).
Le risque relatif de décès d'origine cardiaque ou de réhospitalisation entre les patients traités et les patients sous placebo est de 0,614 après cinquante-deux semaines de suivi, de 0,602 après douze semaines.
L'analyse biologique montre que seule l'amoxicilline diminue le taux de fibrinogène.
Effet antibactérien ou anti-inflammatoire ?
Les auteurs émettent toujours les mêmes hypothèses ; les antibiotiques peuvent être efficaces par leur effet contre les deux bactéries incriminées dans l'athérosclérose ou par leur propriété anti-inflammatoire. La réduction du taux d'événements cardiaques, de l'ordre de 40 % dans les groupes traités, appelle d'autres études.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature