Assurance-maladie : les dépenses progressent au rythme de 5,2 %

Publié le 18/12/2001

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La croissance soutenue des dépenses d'assurance-maladie du régime général de la Sécurité sociale se confirme. Selon les dernières statistiques de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), arrêtées de façon définitive à la fin d'octobre et provisoires à la fin de novembre, la hausse des remboursements du régime général était de 5,2 % sur les onze premiers mois de l'année 2001 par rapport à la même période de l'année précédente.

Ce taux d'évolution, très proche de celui observé le mois précédent (+ 5,4 %), n'est guère encourageant. Il signifie en tout cas que l'objectif national de dépenses d'assurance-maladie (ONDAM), qui avait été initialement fixé à 3,5 % pour 2001 par le Parlement, ne pourra pas être respecté. On voit mal, en effet, comment le seul mois de décembre pourrait inverser la tendance au dérapage observée après onze mois. « Les remboursements restent à un niveau élevé », ne peut que constater la CNAM, qui rappelle au passage que le rythme de progression de la consommation médicale remboursable par le régime général « est toujours fort en fin de période ». Autrement dit, il n'y a plus de bonnes surprises à attendre du côté des dépenses.

Soins de ville : + 7,1 %

L'examen des différents postes de dépenses inclus dans le champ de l'ONDAM confirme ce constat.
La progression des dépenses de soins de ville s'établissait à 7,1 % à la fin de novembre, en rythme annuel, alors que l'objectif avait été fixé par le gouvernement à 3 %. Les prescriptions, qui augmentent de 8,5 %, et les indemnités journalières, de + 8,4 %, expliquent en grande partie cette croissance toujours élevée. Le poste des honoraires médicaux et dentaires évolue, quant à lui, au rythme de 3,8 %. « La forte croissance observée depuis le mois d'avril 2001 se poursuit sur l'ensemble des actes observés, notamment les honoraires médicaux, les actes de biologie et les médicaments », résume la caisse.
Seul motif de satisfaction : le solde des dossiers en instance de liquidation a retrouvé un niveau proche de l'année précédente et la période d'accélération des remboursements due à la forte activité des caisses semble terminée.
Au vu de ces résultats quasi définitifs pour l'année 2001, les hôpitaux publics et les cliniques privées apparaissent plutôt comme les bons élèves. Ils affichaient respectivement des taux d'évolution de dépenses de 3,7 et 2 %, toujours sur les onze premiers mois de l'année en tendance, pour une progression autorisée de leur enveloppe pour 2001 de 3,3 %.

C. D.