En janvier, les dépenses mensuelles d'assurance-maladie (hospitalisations comprises) ont globalement stagné (+0,1 %), selon les statistiques publiées par la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM). Les seuls soins de ville ont connu une faible évolution, + 0,3 % par rapport au mois précédent. Ce taux est identique pour les médicaments, les auxiliaires médicaux, tandis que les honoraires médicaux régressent légèrement : - 1 % pour les consultations de généralistes, - 0,2 % pour celles des spécialistes et - 1 % pour les visites. Les dépenses d'hospitalisation ont progressé de 0,2 % pour les établissements de soins publics et de 0,5 % pour les établissements privés. Les indemnités journalières ont augmenté de 0,5 %.
Si les remboursements sont assez stables en janvier par rapport au dernier trimestre 2001, les dépenses ont progressé en février, selon les résultats provisoires. « Cette progression concerne au premier chef les dépenses liées aux honoraires médicaux et paramédicaux. Tous les honoraires médicaux sont concernés, ceux des médecins spécialistes comme ceux des médecins généralistes », souligne la caisse, qui précise que la revalorisation de la consultation de 17,53 à 18,50 euros au 1er février n'est « pas la seule raison principale de cette hausse ».
Par ailleurs, « il se confirme que la croissance de l'activité libérale des médecins et des infirmiers a été plus faible en 2001 qu'en 2000, et que cette croissance a été en particulier modérée en fin d'année », relève la CNAM, en se référant aux remboursements effectués jusqu'en février 2002. La CNAM constate en décembre 2001 « un fléchissement de l'activité des médecins libéraux, en premier lieu des généralistes », reconnaissant implicitement le fort impact du mouvement de grève des gardes des omnipraticiens, qui a commencé le 15 novembre et s'est amplifié à la fin de décembre avec la fermeture des cabinets pendant plusieurs jours consécutifs.
La CNAM observe un fléchissement de l'activité des auxiliaires médicaux en décembre. « Par contre, la fin de l'année est restée forte pour les dépenses de médicaments et les actes de biologie », souligne la caisse.
Selon une estimation provisoire, les dépenses de soins de ville ont augmenté de 6,7 % en 2001 (après correction en fonction du nombre de jours ouvrables par rapport à 2000). Les honoraires des médecins libéraux enregistrent la plus faible évolution (+ 1,6 % pour les généralistes et + 2,3 % pour les spécialistes) avec les infirmières (+ 2,6 %). Les honoraires de certains professionnels de santé ont progressé plus vite que les soins de ville en général, comme les sages-femmes libérales (+ 11 %), les transporteurs sanitaires (+ 9,6 %), les dentistes libéraux (+ 9,2 %) et les masseurs-kinésithérapeutes (+ 8,9 %).
Pour ces trois dernières catégories de professionnels de santé, la forte progression des dépenses s'explique notamment par des mesures particulières fin 2000 ou courant 2001 (refonte de la nomenclature ou revalorisation tarifaire selon les cas). Du côté des prescriptions, les taux d'évolution des dépenses s'élèvent respectivement à + 8,4 % pour les médicaments, + 13,8 % pour les matériels médicaux (TIPS) et + 6 % pour les examens des laboratoires. Les indemnités journalières ont augmenté de 8,3 % en 2001.
A noter enfin que, de février 2001 à février 2002, les dépenses de soins de ville ont progressé de 5,9 %.
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