Assemblée : le Pr Dubernard à la tête de la commission des Affaires sociales

Publié le 01/07/2002

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Le Pr Jean-Michel Dubernard, 61 ans, vient d'être élu à la présidence de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. L'hyperactif député UMP-RPR du Rhône ne sera pas dans cette instance en terrain inconnu : depuis 1997, il en était déjà vice-président, secondant l'homme qu'il remplace aujourd'hui, le socialiste Jean Le Garrec. Médecin renommé et politique bouillonnant, le Pr Dubernard mène depuis deux décennies deux carrières de front.
Côté pile, il est on ne peut plus rompu au fonctionnement d'un Palais-Bourbon où il siège depuis 1986. Dans ses nouvelles fonctions de « patron » des Affaires sociales, le Pr Dubernard portera certainement une attention privilégiée aux dossiers qui lui tiennent à coeur. L'aléa thérapeutique, les soins palliatifs, les biotechnologies en font partie, ainsi que la bioéthique. Le député du Rhône a planché sur ce sujet pendant près de dix ans. Nul doute qu'il récidive dans les prochains mois puisque le projet de loi sur la bioéthique, que l'Assemblée a adopté en première lecture en janvier dernier, sera de nouveau examiné dans l'hémicycle après passage au Sénat. L'hôpital, pour lequel Jean-Michel Dubernard prône une restructuration plus musclée que celle qui a prévalu ces dernières années, aura ainsi les faveurs du nouveau président de la commission, tout comme la défense de la Sécurité sociale « à la française », dont il s'est toujours posé en farouche partisan.
Côté face, l'homme, formé sur les bancs de la faculté de médecine de Lyon puis à la Harvard Medical School, reste un médecin. Il est chef du service d'urologie et de chirurgie de la transplantation à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon depuis 1981. Avec son équipe, il y a réalisé en 1988 une première mondiale : une allogreffe de main. Une seconde prouesse - double greffe bilatérale mains et avant-bras - a suivi.
Le Pr Dubernard, qui prend volontiers la plume pour ses articles et communications médicales, a aussi publié en 1997, sous le titre « L'hôpital a oublié l'homme », un ouvrage humaniste sur la place du patient à l'hôpital.

K. P.