CONGRES HEBDO
Y A-T-IL un plus grand nombre de patients répondeurs à l'aspirine qu'au paracétamol dans le cadre de pathologies ORL aiguës douloureuses et fébriles ? Cette question a suscité la mise en uvre d'une étude clinique menée sous la houlette des Prs J. Cabane et P Bonfils avec l'aide de 30 médecins généralistes qui ont inclus 312 patients. Cette étude visait à comparer l'acétylsalicylate de lysine et le paracétamol, avec pour objectif principal d'évaluer leur efficacité antalgique sur deux jours par une échelle visuelle analogique (EVA).
Le traitement a débuté systématiquement avec 3 g/j d'Aspégic (1g/sachet), répartis en trois prises, versus 3 g/j de paracétamol (500 mg/gélule) en double placebo (prise de placebo en guise de première prise de médicament, afin d'éliminer les patients répondeurs qui n'ont été que de 9 %, soit 28 patients). A partir de J2, les prises médicamenteuses n'étaient plus systématiques mais à la demande, et les patients étaient revus à J8 par le médecin généraliste.
Les patients inclus dans cette étude devaient présenter une douleur intense, supérieure ou égale à 50 mm sur l'EVA et être âgés de 18 à 70 ans.
Comme le rapporte le Pr J. Cabane,
« les résultats confirment l'impression initiale de la supériorité antalgique de l'Aspégicversus
paracétamol, quels que soient les critères envisagés. Ces résultats sont en accord avec l'activité anti-inflammatoire de l'Aspégic qui complète son activité antalgique ». En effet, dès les premières prises du traitement, une différence significative est observée entre Aspégic et paracétamol, en termes de baisse de l'intensité douloureuse, de sédation rapide de la douleur, avec un taux de répondeurs (patients dont la douleur est diminuée de moitié par rapport au départ) supérieur avec l'Aspégic (70 %) par rapport au paracétamol (56 %).
Pathologies pharyngées
« Dans les pathologies pharyngées aiguës de l'adulte (70 % des inclusions), la place de l'Aspégic est importante, remarque le Pr P. Bonfils, tant pour une sédation rapide de la douleur dans le cadre des angines que pour une amélioration des maux de gorge traînants, grâce à son action antalgique et anti-inflammatoire. » La deuxième grande cause d'inclusion des douleurs était les adénites aiguës douloureuses. Elles ne nécessitent pas un traitement supplémentaire par rapport à l'infection causale, mais la douleur peut être combattue grâce à un traitement symptomatique avec de l'aspirine. « Quant aux problèmes sinusiens, précise le Pr P. Bonfils, l'étiquette de sinusite est trop souvent portée devant une banale rhinite avec petite tension sinusienne due à une dysperméabilité ostiale. La levée de l'oedème au niveau ostial fait disparaître la douleur rapidement et un traitement purement symptomatique antalgique et antipyrétique avec de l'Aspégic, en complément des traitements usuels nasaux, permet d'épargner la prise d'AINS. En revanche, une vraie sinusite (rhinite avec algie faciale importante, fièvre élevée), nécessite un traitement antibiotique ainsi qu'un traitement symptomatique antalgique et antipyrétique et l'on peut miser alors sur l'action anti-inflammatoire de l'Aspégic pour améliorer la perméabilité ostiale ainsi que le caractère douloureux de cette sinusite vraie. »
L'otite séro-muqueuse de l'adulte est souvent rencontrée dans le cadre d'un problème rhino-pharyngé aigu et il se révèle aussi nécessaire de faire céder la douleur et l'hyperpression dans l'oreille afin d'améliorer le confort du patient et éviter l'absentéisme.
« En définitive, conclut le Pr P. Bonfils, il est important de penser à l'altération temporaire de la qualité de vie du patient et à traiter le symptôme douloureux avec une molécule efficace d'action rapide qui agisse aussi bien sur la douleur, la température et le caractère inflammatoire des lésions, notamment pour les sinusites. C'est en ce sens que l'Aspégic (500 ou 1 000 g) a sa place dans l'accompagnement de toutes ces pathologies ORL hivernales de l'adulte, sachant que l'effet anti-inflammatoire survient à partir de 1 000g/ et sans jamais dépasser 3 g/j ».
D'après un symposium organisé par les Laboratoires Sanofi-Synthélabo, avec les Prs J. Cabane, (hôpital Saint-Antoine, Paris) et P. Bonfils, (hôpital éuropéen Georges-Pompidou, Paris).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature