A ntiquités
Le Bouddha est omniprésent. Ses toutes premières représentations remontent au Ier siècle, avec les visages du Gandhara, dont la beauté sereine évoque la Grèce antique (Compagnie de la Chine et des Indes). Chez Barrère, le panthéon bouddhique se présente en une cinquantaine de statuettes tibétaines et népalaises en bronze doré, du XIVe au XVIIIe siècle, plus gracieuses les unes que les autres. Des bouddhas tibétains, on en verra aussi à la galerie Slim Bouchoucha et chez Katsura, où vous accueille un bodhisattva « compatissant » sino-tibétain du XVIIe siècle.
Des bronzes aussi chez Christian Deydier, mais chinois, sans or et surtout beaucoup plus anciens puisqu'ils nous viennent du XIIe et IIIe siècle av. J.-C. Des vases de forme diverses, mais surtout à alcool, finement ciselés et joliment patinés.
Les porcelaines aux couleurs fascinent depuis le XVIe siècle les Occidentaux qui, avant d'arriver à les imiter, les faisaient venir par bateaux entiers. Bertrand de La Vergne a fait le choix de ces porcelaines d'exportation, dites « Compagnies des Indes », des bleu et blanc d'époque Ming aux familles rose et verte du temps des Qing. Porcelaines aussi chez Antoine Lebel, qui les présente sous forme de théières dont les formes, selon les goûts des gens, collent au modèle chinois ou prennent un aspect carrément européen.
Valérie Levesque a déniché un ravissant et rarissime porte-pinceau chinois du XVIe siècle, à monture d'argent (seul le Tokyo National Museum en possède un identique). Autour de cet oiseau rare, elle a réuni une quinzaine d'objets curieux, pas forcément en porcelaine, comme une corne de rhinocéros XVIIe, un rocher Kangxi en jade céladon et trois peintures sur soie du XVIIIe.
Et à propos de rocher, on terminera le voyage avec deux expos insolites en forme de « ready made » symboliques particulièrement appréciés des sages et des lettrés. Les « Objets racines » (galerie Captier) sont des souches aux formes étranges que quelques subtiles retouches transforment en dragons ou en animaux fantastiques, ou en formes suggestives. La galerie Luchan vous emmène au Pays des Pierres, pierres étranges tombées du ciel aux formes incertaines et aux couleurs indéfinissables, qui, plusieurs siècles avant nos fusées interplanétaires, mettent l'intellectuel fasciné en contact direct avec le Cosmos.
« L'Automne asiatique à Paris », jusqu'au 20 novembre, du lundi au samedi de 10 h 30 à 19 h. Détail des expositions et des galeries au 06.86.99.46.74.
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