« L E diplôme préparé est l'équivalent d'un diplôme d'études appliquée (DEA), mais il nécessite d'avoir acquis au préalable une expérience professionnelle de trois ans, explique Philippe Ulmann, qui enseigne l'économie de la santé. La moyenne d'âge de mes auditeurs est de 45 ans. » Les promotions regroupent une quarantaine de personnes par an. « Cinquante pour cent des étudiants sont aujourd'hui des médecins de toutes origines, du généraliste au PU-PH », souligne Jean de Kervasdoué. Ils viennent de tous horizons, de l'industrie pharmaceutique, mais beaucoup d'autres sont installés en libéral ou travaillent à l'hôpital, dans une caisse d'assurance-maladie ou encore dans une mutuelle.
Le soir et le samedi
Comme c'est la règle au sein de cette institution deux fois centenaire, les cours se font « hors temps ouvrable », c'est-à-dire le soir à partir de 18 heures et le samedi, afin que les étudiants, plus volontiers appelés « auditeurs », puissent continuer à exercer leur activité.
Quatre cours de niveau troisième cycle sont nécessaires à l'obtention du diplôme professionnel approfondi (DPA) en gestion des établissements de santé. Le premier, qui compte pour une unité de valeur (UV) et comprend 120 heures, s'intitule Régulation, économie et politique de santé. Les auditeurs y acquièrent la « connaissance de l'environnement » et ont droit à une analyse de la nature des législations en vigueur, les raisons pour lesquelles elles ont été conçues, et sont informés des conséquences opérationnelles sur la gestion des établissements de santé. Le deuxième cours, Les outils de la gestion hospitalière (1 UV, 120 heures), apporte les connaissances spécifiques à la gestion d'une clinique ou d'un hôpital en finance, comptabilité, droit public et privé, épidémiologie et outils de description de l'activité médicale, système d'information, etc. Deux autres cours représentant chacun la moitié d'une UV et 60 heures d'enseignement font partie du programme. L'un, intitulé La gestion de projet : l'étude d'un établissement, est une étude de cas destinée à utiliser de façon synthétique les outils matérialisés lors des cours précédents. L'étudiant doit être capable de répondre à la question suivante : « Votre établissement doit présenter un projet à ses actionnaires, ses salariés, ses médecins, ses banquiers... Comment pouvez-vous définir une stratégie globale et en analyser les conséquences financières, humaines, patrimoniales, médicales, organisationnelles...? » Pour gérer, il ne suffit pas de maîtriser des outils, il faut pouvoir analyser une situation complexe, définir une stratégie et la mettre en œuvre. L'étude de cas est l'outil pédagogique approprié.
C'est le but du quatrième cours (Gestion des établissements de santé : étude de cas), où 12 à 14 cas sont étudiés. La chaire propose également un cours complémentaire de niveau 3e cycle (en 120 heures) qui, sans faire partie du DPA, montre l'intérêt et le rôle de l'analyse économique appliquée au secteur de la santé : Economie de la santé : fondements, débats et applications.
Le diplôme est né en 1998, la première promotion date de 1999, mais les étudiants le préparent le plus souvent en deux ans. Cette dernière solution leur est conseillée, car la charge de travail est très lourde pour des personnes qui occupent souvent des postes importants. Si les cours ne nécessitent pas de préparation, les étudiants subissent en fin d'année scolaire une épreuve dans chaque matière, à laquelle s'ajoute la rédaction d'un mémoire également pour chaque cours, à rendre au retour des vacances d'été. « L'assimilation des cours ne pose généralement guère de problème. En revanche, le travail sur le mémoire est parfois un obstacle », remarque Philippe Ulmann.
Renseignements : chaire économie et gestion des services de santé.
Conservatoire national des arts et métiers (CNAM ) - département économie et gestion.
292, rue Saint-Martin - 75003 Paris. Tél. : 01.40.27.22.12. Fax : 01.40.27.23.49 - e-mail : chaire.sante.@cnam.fr
Droits d'inscription : à titre individuel, 600 F de droit de base et 200 F par demi-UV ; prise en charge par l'entreprise, tarif forfaitaire de 4 500 F.
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