CIMAISES

Artistes francophones

Publié le 04/05/2006
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PARIS

Une vingtaine de galeries parisiennes s’associent pour célébrer l’art francophone contemporain, à l’occasion du festival « Francofffonies ! », dans l’Hexagone. Les 63 pays qui composent l’espace francophone sont représentés, du Canada à la Roumanie, du Sénégal à la Suisse... Pour l’heure, ce sont surtout les galeries des alentours de la bibliothèque Mitterrand qui ont entamé une programmation. Celle-ci réserve de belles surprises. Ainsi, pourra-t-on découvrir l’oeuvre de Patrick Corillon à la galerie In Situ-Fabienne Leclerc (10, rue Duchefdelaville, 13e, Jusqu’au 3 juin), artiste belge qui s’inspire du langage et présente des images-textuelles. La Suissesse Vidya Gastaldon crée quant à elle des dessins, films et sculptures singuliers aux techniques variées, à l’esthétique hippie et psychédélique (à la galerie art : concept, 16, rue Duchefdelaville, 13e, Jusqu’au 27 mai). Non loin de là, Ann Veronica Janssens a choisi la galerie Air de Paris pour exposer son travail minimaliste, tout en jeux d’optique et en bouleversements de la perception (32, rue Louise-Weiss, 13e, jusqu’au 27 mai). Chez Praz-Delavallade (28, rue Louise-Weiss, 13e, jusqu’au 31 mai), ce sont les installations et vidéos de Shahryar Nashat qui occupent l’espace, tandis que Michel Rein a jeté son dévolu sur le film nostalgique de l’artiste bulgare Stefan Nikolaev (42, rue de Turenne, 3e, jusqu’au 17 juin). Enfin – en attendant de prochaines expositions dans les mois à venir (notamment dans les galeries Eric Dupont, Kamel Mennour, Emmanuel Perrotin, Anne de Villepoix...) – le Belge Hans Op de Beek et ses dessins architecturés, sortes de maquettes poétiques, sont à l’honneur à la galerie Les Filles du Calvaire (17, rue des Filles-du-Calvaire, 3e, jusqu’au 13 mai).

Toute la programmation sur www.francofffonies.fr.

De Cordoue à Samarcande

Le musée d’Art islamique de Doha, conçu par Ieoh Ming Pei et Jean-Michel Wilmotte, est en cours d’achèvement. L’Etat du Qatar, souhaitant faire de sa capitale un haut-lieu culturel et architectural aura en effet réalisé, dans les quatre années à venir, la rénovation du musée national et la construction de trois nouveaux musées (le musée d’art islamique, une grande bibliothèque et un musée de la photographie). En prologue à l’ouverture de ce nouveau musée et en prélude à l’installation du futur département des Arts de l’Islam dans la cour Visconti du Louvre en 2009, le musée parisien accueille une sélection de chefs-d’oeuvre de la très belle collection de l’état du Qatar, qui recouvrent toute l’histoire de l’art islamique. De superbes trésors, comme cette coupe irakienne du IXe siècle en céramique bleue, une aiguière en verre gravé du Xe siècle égyptien (ou irakien), un vase syrien en verre émaillé et doré du XIIIe, un coffret iranien en bronze incrusté d’argent du XIIe siècle, un cor de chasse en ivoire de l’Italie du XIe siècle, une amulette en jade, des bracelets égyptiens en or, des textiles précieux, des manuscrits mythiques, des pièces de vaisselles inestimables… Le projet architectural de Doha est présenté sous forme de maquette dans l’exposition, qu’accompagne un splendide catalogue (coédition musée du Louvre Editions/5 Continents, 224 p., 42 euros).

Musée du Louvre, aile Richelieu. Paris 1er. Tél. 01.40.20.53.17. Jusqu’au 26 juin.

(ALPES-MARITIMES)

Manolo Valdès

Manolo Valdés, né en 1942 à Valence, est l’une des grandes figures de l’art espagnol contemporain. Dès 1959, l’artiste se consacre entièrement à la peinture et fonde quelques années plus tard, avec Raphael Solbes, le groupe « Equipo Cronica », dont les préoccupations sont proches de celles de la Figuration narrative en France. Dans les années 1980, Valdés s’engage dans un travail personnel qui le conduit à revisiter les grandes oeuvres du passé. Il réinterprète ainsi Velàzquez, Rembrandt, Rubens, Picasso, Matisse… La matière des toiles est épaisse et très travaillée. Valdés ajoute à ses supports des broderies, des coutures, du bois, des tissus… La Fondation Maeght présente les oeuvres que l’artiste a réalisées depuis ces quinze dernières années, notamment ses sculptures, la partie la moins connue de son travail. Une oeuvre élégante (notre photo : Retrato con medio rostro azul, 1999).

Fondation Maeght. 06570 Saint-Paul. Tél. 04.93 .32.81.63. Jusqu’au 11 juin.

AGENDA DE L’ART

La photo de mer à Vannes

Pour sa deuxième édition, le Festival de la photo de mer de Vannes propose à travers toute la ville, une sélection des plus grands photographes de mer, issus de tous les continents : 500 oeuvres déclinées en 20 manifestations présentées dans les sites du patrimoine historique de la ville, intérieurs et extérieurs, notamment sur le port. Le thème retenu cette année est celui de « l’homme lié à la mer ». Reportages, photos d’art, témoignages et regards croisés feront découvrir des vues du golfe du Morbihan, des voyages poétiques sur l’océan, des chants de mer, des goélettes et des marins échoués, des scènes de vies de pêcheurs brésiliens, des paysages ostréicoles... Un pavillon lituanien sera consacré à la photographie contemporaine de ce jeune pays européen (15 photographes présents).

Entrée libre. Tlj de 10 h à 19 h. www.mairie-vannes.fr Vannes. Jusqu’au 8 mai.

Art contemporain à Montrouge

Le 51e Salon d’art contemporain de Montrouge présente dans un grand foisonnement artistique les peintures, sculptures, installations, photos et vidéos de quelque 220 artistes actuels issus de tous les pays du monde, dont la plupart ont moins de 30 ans. Les grandes tendances de la création contemporaine sont représentées. Un jury remettra trois prix, dont le « prix Adrien Maeght », en hommage aux Ateliers et éditions Arte-Maeght installés à Montrouge, qui fêtent cette année le centenaire de la naissance de leur créateur, le célèbre collectionneur.

Théâtre de Montrouge, place Emile-Cresp. Tlj de 10 h à 19 h. Entrée libre. Tél. 01.46.12.75.70. Jusqu’au 17 mai.

> D. T.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7954