Originale par sa conception et sa méthodologie, l'étude PREUVES (Pratique rhumatologique : exercices uniformisés, VIOXX, échelles standardisées) avait un double objectif : répondre à des questions pratiques concernant les modalités de prise en charge de l'arthrose par les rhumatologues et évaluer la tolérance du rofécoxib dans une large cohorte de malades arthrosiques en pratique quotidienne.
Cette étude a permis d'évaluer l'impact d'« outils » standardisés de suivi et d'un programme d'« exercices » physiques à domicile, seuls ou associés, chez des malades arthrosiques. Cet essai randomisé, d'une durée de six mois, a été réalisé avec l'aide de 867 médecins rhumatologues libéraux randomisés en quatre groupes : outils (n = 220), exercices (n = 213), outils + exercices (n = 213), sans intervention (n = 221).
De 12,5 à 25 mg de rofécoxib en une prise par jour
Les malades recrutés étaient des patients arthrosiques douloureux (critères de l'ACR). 2 957 malades ont été inclus (2 216 gonarthroses, 741 coxarthroses). Tous les patients inclus, quel que soit leur groupe, avaient un traitement associé et recevaient du rofécoxib (de 12,5 à 25 mg en une prise par jour). Les critères de jugement étaient : la douleur (EVA 0-100), la fonction (WOMAC 0-100) et la qualité des soins selon le malade (0-1).
Après six mois, douleur et fonction se sont améliorées dans les différents groupes (Outils, Exercices, Outils + Exercices et groupe sans intervention), sans différence statistiquement significative entre ces groupes. L'évaluation par le malade de l'implication du rhumatologue pour préserver son activité est de 77,3 et de 81,3 dans les groupes Exercices, et de 63,4 et 63,5 dans les autres groupes.
Les résultats de cette étude ambitieuse et originale ont permis de montrer que les programmes d'exercice physique n'amélioraient pas la douleur et la mobilité des patients. Il en va de même pour l'utilisation d'outils standardisés de suivi des patients. En revanche, la satisfaction des malades vis-à-vis de leur prise en charge semblait augmentée.
Les difficultés à démontrer l'impact de ces modalités thérapeutiques pourraient être liées à l'efficacité du traitement simultanée par le rofécoxib.
Etude de six mois
Par ailleurs, cette étude de six mois a permis de confirmer la bonne tolérance du rofécoxib au long cours et dans la pratique quotidienne.
Toutefois, les exercices physiques et les outils de suivi ne sont pas à considérer comme inutiles. En effet, cette étude met en exergue la question d'actualité qui est le mode de dispensation des traitements non pharmacologiques. Ce mode peut aller de la simple distribution de fiches-conseil jusqu'à l'hospitalisation dans des centres d'éducation des rhumatismes chroniques (CERC).
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Merck Sharp & Dohme-Chibret, à laquelle participaient les Prs M. Dougados (hôpital Cochin, Paris), Ph. Ravaud (hôpital Bichat, Paris).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature