Une équipe australienne* a pratiqué des IRM sur les articulations du genou d'une cohorte de 81 femmes de plus de 50 ans. Parmi elles, 52 avaient reçu un traitement par oestrogénothérapie substitutive (orale chez 28 patientes, transcutanée chez 10 autres et par implant sous-cutanée chez 4 d'entre elles) pendant plus de 5 ans. Les images radiologiques ont été comparées à celles des 39 femmes n'ayant jamais reçu de traitement.
Le volume du plateau tibial est en moyenne plus important de 7,7 % chez les femmes substituées par rapport aux témoins. Ce résultat est indépendant de la taille des os de l'âge de la ménopause, du temps passé depuis cet événement, de l'index de masse corporelle et de l'activité physique. Cet effet pourrait être lié à une activation des récepteurs aux oestrogènes présents sur les chondrocytes. Ces récepteurs pourraient activer l'os sous-chondral et les chondrocytes soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire d'un second messager (facteur de croissance bêta ou IGF par exemple). In vitro, l'administration d'strogènes module la production de l'interleukine 6 par les chondrocytes et oepermet un effet chondroprotecteur dans certains modèles animaux. Des études portant sur les traitements combinés oestro-progestatifs sont actuellement en cours.
* A.E. Wluka et coll. « Ann Rheum dis », 2001 ; 60 :332-336.
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