Dans cette métaanalyse, 989 patients ont été traités par hylane G-F 20 et suivis pendant deux ans dans trois centres et par trois investigateurs différents (Wess, Miller et Waddell). Chez 377 patients, les deux genoux ont été traités, soit un total de 1 366 genoux.
Les patients de cette étude avaient une arthrose avancée (Kellgren et Lawrence, stade IV), avec des érosions significatives du cartilage et des modifications osseuses évidentes sur les radiographies. Bon nombre de traitements antérieurs avaient échoué. Les patients présentaient une douleur chronique, une limitation de leurs activités quotidiennes et étaient considérés comme candidats à un remplacement chirurgical.
Dans un premier temps, ces patients ont reçu trois injections de Synvisc sur une période de quinze jours. La majorité (64 %) a eu une amélioration clinique significative aussi bien fonctionnelle que sur la douleur. Cette amélioration a duré six mois ou plus ; 18 % ont nécessité un second traitement par Synvisc durant cette période de suivi de deux ans. Ce dernier groupe a eu, après la deuxième cure de Synvisc, une amélioration identique (parfois supérieure) à la première cure.
Moindre recours à la chirurgie
Parmi les 1 366 genoux traités par Synvisc, 87 (6,3 %) ont évolué vers l'opération chirurgicale. Les résultats de cette analyse ont montré une baisse de 25 à 62 % (selon les auteurs) du besoin de remplacement chirurgical. La disparité de ces résultats semble être due à des différences de niveau de l'atteinte arthrosique.
En ce qui concerne les effets secondaires, aucun effet systémique n'a été relevé dans cette métaanalyse. Les réactions locales au niveau du genou traité ont été d'environ 1,9 %. Dans quelques cas, ces réactions furent aiguës, sévèrement douloureuses, accompagnées d'un gonflement, pouvant contenir un nombre important de globules blancs. Aucune de ces réactions n'a été considérée comme sérieuse et toutes ont régressé sans séquelle. Il n'y a eu aucun problème infectieux articulaire dans cette étude.
Douleur et impotence fonctionnelle
Ainsi, cette métaanalyse met en évidence le rôle efficace de la viscosupplémentation jouée par Synvisc sur la douleur et l'impotence fonctionnelle des patients ayant une arthrose du genou à un stade avancé. En considérant que ce groupe avait auparavant échoué avec bon nombre de traitements et n'avait plus comme solution que le recours à la chirurgie, il paraît particulièrement intéressant, grâce à Synvisc, de retarder l'échéance de l'acte chirurgical.
Ces résultats sont confirmés par les résultats d'une banque nationale de données qui montrent, aux Etats-Unis, une baisse du nombre total de remplacements chirurgicaux du genou (« Orthopedic Network News » 1999). Par ailleurs, le profil de sécurité de Synvisc a été comparé de manière favorable par rapport aux autres traitements de l'arthrose. En effet, Synvisc est moins invasif et, de ce fait, moins responsable de morbidité, voire de mortalité, que l'acte chirurgical.
Réunion organisée par le Laboratoire Genzyme.
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