L A douleur chronique rebelle du patient arthrosique est bien souvent responsable d'une incapacité fonctionnelle, à laquelle peuvent s'ajouter des retentissements psychologiques, comportementaux, voire somatiques.
De ce fait, l'objectif du traitement est de permettre au patient de mieux gérer son handicap et d'améliorer sa qualité de vie. Ainsi, sachant que l'arthrose est une maladie de longue durée sans guérison définitive possible, il est important de passer avec le patient un contrat thérapeutique qui a pour but de fixer les objectifs du traitement et les moyens mis en uvre pour les atteindre.
Un contrat thérapeutique
En pratique, un tel contrat thérapeutique n'est pas basé seulement sur des objectifs en terme de diminution de la douleur mais aussi en terme de bénéfices obtenus par la réduction de la douleur (activités quotidiennes, conséquence dans la vie sociale et professionnelle...). Ainsi, le patient peut évaluer au quotidien l'amélioration liée au traitement ; il s'installe dans une dynamique de progrès et retrouve peu à peu un « mieux-être ». Parfois, les objectifs fixés par le patient ne sont pas réalistes et d'autres doivent être « négociés ». Enfin, il ne faut pas négliger la notion de souffrance qui peut être sous-jacente à la plainte (conditions de vie défavorable - isolement, solitude -, problèmes personnels), et nécessite une psychothérapie de soutien.
La modification des habitudes
Le patient doit devenir responsable de ses propres traitements et de sa prise en charge, le premier obstacle à franchir étant la modification des habitudes. L'éducation est importante dans les familles d'arthrosiques. Le sport est à adapter, parfois à éviter, mais n'est pas une contre-indication absolue. En effet, dans la mesure du possible, il est essentiel que le patient ait une activité physique régulière afin de lui permettre de muscler certaines parties du corps, notamment celles qui soutiennent l'articulation qui souffre. Le médecin doit s'adapter à chaque patient en fonction de l'articulation concernée ; il doit être convaincant et convaincu lui-même de l'efficacité des traitements. Plusieurs types de médicaments sont disponibles (antalgique, tel le paracétamol, antalgiques de palier 2, anti-inflammatoires). On attend des traitements de fond qu'ils arrêtent le processus de vieillissement du cartilage. Actuellement existent des médications à base de composants du cartilage, des anti-interleukine 1 (diacerhéine), qui permettent au patient de ne pas prendre d'antalgique supplémentaire et d'avoir une vie normale. Enfin, l'acide hyaluronique injectable est intéressant dans l'arthrose du genou ; il permet d'arrêter le processus de dégradation et le patient peut reprendre une vie normale.
D'après les communications de S. Perrot, M. Bensignot et P. Sichère, lors d'un symposium parrainé par les Laboratoires Niverpharm, dans le cadre du Forum de la Douleur.
Antiarthrosique symptomatique d'action lente
Zondar 50 est un antiarthrosique symptomatique d'action lente dont le principe actif est la diacerhéine. Son mode d'action original est l'inhibition in vitro de l'interleukine 1, principale cytokine destructrice du cartilage. Zondar 50 est efficace sur la symptomatologie de l'arthrose principalement représentée par la douleur et le handicap fonctionnel. Son délai d'action de trente à quarante jours peut nécessiter de l'associer en début de traitement avec un antalgique ou un anti-inflammatoire non stéroïdien. Son effet rémanent se traduit par une persistance de son efficacité deux mois après l'arrêt du traitement. L'absence d'interférence avec les prostaglandines explique sa très bonne tolérance gastrique. Indiquée dans le traitement symptomatique des manifestations fonctionnelles de l'arthrose, la diacerhéine a prouvé son efficacité clinique à travers de nombreux essais thérapeutiques en améliorant la douleur et le handicap fonctionnel, ainsi qu'en diminuant la consommation globale d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Au-delà de son efficacité symptomatique, la diacerhéine a récemment fait l'objet d'une étude chez l'homme visant à évaluer son effet sur la structure du cartilage arthrosique.
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