P REMIERE cause d'invalidité après les maladies cardio-vasculaires, son coût (coût direct et indirect) est chiffré aujourd'hui à plus de 6 milliards par an par les économistes de la santé, bilan qui va encore s'alourdir au fil des ans, avec l'allongement de l'espérance de vie.
Le Primum movens de l'arthrose est inconnu, néanmoins, des facteurs initiateurs et des facteurs favorisants ont été identifiés, parmi lesquels l'âge, le surmenage articulaire, une dysplasie ostéoarticulaire, des antécédents traumatiques (méniscaux, ligamentaires), des facteurs génétiques et l'obésité, qui est un facteur aggravant.
Eviter les pièges radiologiques
Le diagnostic clinique d'arthrose est le plus souvent facile. Suggéré devant une douleur associée à une limitation articulaire, des signes fluxionnaires et une déformation, il est confirmé par les clichés radiologiques standards qui serviront de référence pour le suivi ultérieur.
Cependant, dans l'arthrose débutante, il peut exister des pièges radiologiques, de ce fait, certaines incidences particulières sont nécessaires : une incidence de schuss pour le genou, un faux profil de Lequesne pour la hanche.
A l'inverse, l'arthrose cervicale est fréquente et précoce, il ne faut pas lui attribuer systématiquement les symptômes allégués.
Plusieurs modalités thérapeutiques peuvent être associées selon l'articulation atteinte et le stade d'évolution de la maladie :
- des traitements symptomatiques rapides par antalgique et/ou AINS ;
- des traitements symptomatiques d'action lente ;
- des traitements locaux : AINS percutanés (Flector Tissugel), infiltrations cortisoniques, infiltrations d'acide hyaluronique, lavage articulaire, dont l'efficacité symptomatique, liée à la suppression des débris et des substances algogènes, peut durer au moins six mois ;
- des traitements non médicamenteux : kinésithérapie (entretien de la mobilité articulaire, prévention de la fonte musculaire), orthèses et mise en décharge.
Dans le cas particulier de la gonarthrose, des recommandations européennes ont été émises par les experts européens lors du congrès de l'EULAR en juin 2000.
Atelier parrainé par les Laboratoires Génévrier et animé par les Drs Pascal Chazerain (Paris) et Pascal Claudepierre (Créteil).
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