Arts - Cimaises
Depuis quelques années, Saint-Germain-des-Prés, à l'arrivée du mois de mai, fête l'art pendant quatre jours. Cet important rendez-vous du printemps culturel parisien verra cette année cent galeries du quartier se transformer en ateliers et inviter le public à rencontrer les artistes, pour découvrir les outils et les processus de création. Le soir du vernissage, dans plusieurs galeries, le public assistera à la naissance d'une uvre (en vidéo ou en direct).
La peinture chinoise contemporaine sera à l'honneur à la galerie Loft, rue des Beaux-Arts, tandis que la galerie Les Yeux Fertiles rue de Seine a choisi d'exposer des collages surréalistes, et que la galerie Alfa, rue de l'Echaudé propose de découvrir les uvres de Charles Le Guay (1762-1846). Rue Mazarine, on aura le choix entre un étonnant artiste roumain Serghei Litvin Manoliu chez Lélia Mordoch, et Peter Beard le photographe chez Kamel Mennour, ou encore les immenses tableaux de Jim Delarge (notre photo) chez Richard Treger. Passage obligé par la galerie Berthet-Aittouares rue de Seine, où le jeune peintre kabyle Slimane expose ses toiles, et par la rue Visconti, où, à la galerie Encre de Chine, Chen Dehong fera des démonstrations de calligraphie chinoise, et où des dessins de Derain pourront être admirés chez Marie-Claude Goinard. Beaucoup d'autres surprises seront à découvrir. En tout cas, l'animation sera au rendez-vous.
Du jeudi 15 (inauguration à partir de 18h) au dimanche 18 mai. www.artsaintgermaindespres.com
Les élèves d'Erik Dietman
Onze jeunes artistes élèves des Beaux-Arts de Paris et de Stockholm rendent hommage à celui qui fut leur professeur, de 1999 à 2002. Il s'agit d'Erik Dietman, aujourd'hui disparu, né en 1937 en Suède, proche du mouvement Fluxus et du Nouveau Réalisme, trublion de l'art, farceur, intégrant dans ses uvres l'humour et le jeu du langage. Ils sont six artistes français (Marie-Gabrielle Lou, Elvire Soyez, Olivier Sévère, Vincent Bullat, Sébastien Pasques et Brice Oziel) et cinq suédois (Maja Sillanpaa, Carina Jarling, Tilda Lovell, Emil Olofsson et Lotta Hannerz) à exposer leurs uvres, qui, selon l'enseignement de Dietman sont fondées sur l'amour de l'art et la liberté.
Espace Paul Ricard. Galerie Royale 2. 9, rue Royale-8 bis, rue Boissy d'Anglas. Paris 8e. Jusqu'au 16 mai.
Jean-Baptiste Chéreau aux Sables d'Olonne
Le peintre Jean-Baptiste Chéreau (1907-1988), de formation classique et réaliste, s'est tourné vers l'abstraction après la guerre. Il compose au début des dessins pour tissus, puis se met à peindre dans les années 1930 des toiles où l'on ressent les influences de Soutine et de Picasso. Sa passion pour la Catalogne l'amène à passer de nombreux séjours danscette région. Il y réalise, de 1957 à 1963 des panneaux peints et des dessins sur buvards, qui sont exposés au musée de l'Abbaye Sainte-Croix. L'abstraction de Chéreau est évolutive. À la fin des années 1960, il compose des toiles nuagistes, qui représentent l'atmosphère, au moyen d'une peinture fluide, comme mouillée, sur de grands buvards. Plus tard, il marquera sa peinture de signes, en traçant dans la matière des lignes, des marques et des ratures. Les couleurs sont délicates, délavées. L'uvre est extrêmement poétique et aboutie.
Musée de l'Abbaye Sainte-Croix. Rue de Verdun. 85100. Les Sables d'Olonne. Tél. 02 51 32 01 16. Jusqu'au 18 mai.
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