Il a avoué. Lance Armstrong a reconnu s’être dopé durant sa carrière – en particulier pendant ses sept Tours de France victorieux. Face à l’animatrice Oprah Winfrey dans une émission diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi, a ainsi déclaré : « Je vois cette situation comme un gros mensonge que j’ai répété de nombreuses fois. » Il se dit « désolé de tout ça » mais juge qu’il était impossible de gagner sept fois le Tour de France d’affilée, comme il l’a fait de 1999 à 2005, sans se doper.
S’il assure que se doper « faisait partie du boulot », il ni avoir forcé ses équipiers à le faire même s’il concède avoir intimidé ceux qui ne croyaient pas son histoire « mythique, parfaite » de survivant du cancer capable de dominer sept fois la plus grande boucle. Concernant les produits utilisés, il précise : « Mon cocktail c’était l’EPO, les transfusions (sanguines) et la testostérone », plus de la cortisone et des hormones de croissance.
Dans cette première partie de l’entretien (la deuxième partie sera diffusée dans la nuit de vendredi à samedi), l’ancien champion n’a mis personne en cause, exonérant même le préparateur italien Michele Ferrari. « Je ne veux accuser personne, ce sont mes erreurs », a-t-il affirmé.
Parmi les réactions à cette première partie d’entretien, Livestrong, la fondation contre le cancer qu’il a créée en 1997, s’est dite « déçue » que son fondateur ait « trompé les gens pendant et après sa carrière de cycliste, y compris nous-mêmes ». Toutefois, « même dans notre déception, nous exprimons aussi notre gratitude à Lance en tant que survivant (d’un cancer) pour sa conduite, son engagement et l’esprit qu’il a apporté aux malades et à toute la communauté affectée par cette maladie », a ajouté Livestrong.
En France, la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a demandé que toute la lumière soit faite sur le « programme de dopage professionnalisé, systématique, généralisé et très sophistiqué » dont a bénéficié le coureur. « Tous les acteurs mentionnés dans le rapport de l’USADA comme ayant potentiellement participé à pérenniser ou dissimuler ce système – et l’Union cycliste internationale en fait partie – doivent être amenés à répondre de leurs actes », a-t-elle expliqué à l’AFP.
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