Le principe actif d'arixtra, le fondaparinux sodique, est un pentasaccharide purement synthétique, découvert et développé dans le cadre d'un partenariat entre Sanofi-Synthélabo et Organon NV. Cette molécule, unique, est entièrement produite par synthèse chimique et ne comporte aucun élément d'origine animale à la différence des héparines non fractionnées ou de bas poids moléculaire (HBPM).
Un inhibiteur sélectif du facteur Xa
Contrairement aux antithrombotiques classiques, comme l'héparine non fractionnée, les anticoagulants oraux et les HBPM qui agissent sur plusieurs cibles au sein de la cascade de la coagulation, Arixtra est un inhibiteur sélectif du facteur Xa. Il a pour unique cible l'antithrombine et est totalement dépourvu d'activité anti-IIa, ce qui le distingue des HBPM. Cette activité anti-Xa spécifique a pour résultat une multiplication, par environ 300, de l'inactivation du facteur Xa par l'antithrombine (figure), qui aboutit à neutraliser aussi bien la formation de thrombine que le développement du thrombus.
Enfin, Arixtra® ne se lie pas significativement aux autres protéines plasmatiques, y compris au facteur plaquettaire 4 (5). Il n'agit pas sur les plaquettes, et ne présente pas de réaction croisée avec des sérums de patients ayant une thrombocytopénie induite par l'héparine de type II.
Un comportement pharmacologique prévisible
Le profil pharmacocinétique d'Arixtra permet une biodisponibilité complète (100 %), une action rapide (TCmax/2 = 25 minutes) et une seule administration quotidienne grâce à une demi-vie de 17 heures chez le volontaire sain jeune. Arixtra est éliminé sous forme inchangée, essentiellement dans les urines. Par ailleurs, aucune interaction avec d'autres médicaments par déplacement protéique ou médiée par le cytochrome P450 n'est à attendre.
Une puissance démontrée
Les études cliniques ont démontré qu'Arixtra, à la posologie recommandée, réduit significativement, de 54 %, l'incidence des événements thromboemboliques veineux par rapport à l'énoxaparine. Cette supériorité a été constatée indépendamment des caractéristiques du patient (sexe, âge, existence d'une obésité, antécédents de maladie thromboembolique veineuse), du type de chirurgie pratiquée (premier geste ou reprise, ciment ou non), de la durée de l'acte ou du type d'anesthésie utilisée (locorégionale, générale ou combinée).
Une AMM européenne
En mars 2002, ce nouvel antithrombotique a obtenu de la Commission européenne une autorisation de mise sur le marché dans l'indication suivante : prévention des événements thromboemboliques veineux en chirurgie orthopédique majeure du membre inférieur - fracture de hanche, prothèse de hanche ou chirurgie majeure du genou.
La posologie recommandée d'Arixtra est d'une injection sous-cutanée quotidienne de 2,5 mg, en débutant le traitement 6 heures après l'intervention.
D'autres études cliniques sont en cours pour étendre les indications d'Arixtra à la prévention des événements thromboemboliques veineux chez les patients à haut risque, dans les situations médicales et chirurgicales, ainsi qu'au traitement de la thrombose veineuse, de l'embolie pulmonaire et des syndromes coronaires aigus.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature