DHA et cognition

Arguments en faveur d'une protection

Publié le 05/06/2007
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LES PRÉCURSEURS métaboliques des Agpi oméga 6 et oméga 3 sont des acides gras essentiels pour l'homme. Leurs principaux dérivés à longue chaîne (LC) sont l'acide arachidonique (AA) pour les oméga 6, l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA) pour les oméga 3. L'équilibre entre n–6 et n–3 est fonction de l'apport alimentaire en précurseurs et en dérivés à LC. L'AA et le DHA sont des composants fondamentaux des phospholipides membranaires des cellules neurales. L'équilibre entre ces deux acides gras est un déterminant majeur des processus d'acquisition et de maturation des fonctions cérébrales.

Les résultats de nombreux travaux convergent pour établir une relation entre un apport alimentaire déficient en n–3 et des perturbations neurophysiologiques et comportementales. Une étude britannique a montré que la proportion d'enfants au QI verbal bas à l'âge de 8 ans était corrélée à une faible consommation d'oméga 3 marins par la mère pendant la grossesse (Hibbeln, « The Lancet » 2007). Toutefois, des essais de supplémentation systématique de la femme enceinte n'ont montré qu'un impact faible sur le développement psychomoteur de l'enfant. Les études doivent donc se poursuivre pour déterminer quelles femmes bénéficieraient le plus d'un apport complémentaire et quand (Innis, « J Nutr » 2007).

Cependant, l'intérêt du DHA ne se limite pas au développement cérébral de l'enfant ; le cerveau adulte est le siège de remaniements constants avec une réorganisation des réseaux neuronaux, et le DHA a un rôle fonctionnel majeur dans le maintien des fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, fonctions exécutives, maîtrise de l'espace et imagerie mentale).

Un déficit en acides gras de la famille oméga 3.

Différents travaux suggèrent une relation entre le déclin des performances cognitives lié au vieillissement cérébral et un déficit en acides gras de la famille oméga 3. L'étude Paquid (Barberger-Gateau 2002) et celle des Trois Cités (Dijon-Montpellier-Bordeaux, Barberger-Gateau 2005) ont mis en évidence que les consommateurs réguliers de poissons avaient moins de risque que les autres de développer une démence. L'étude OmegAD (2006) a montré le bénéfice d'une supplémentation en oméga 3 sur l'état mental des patients atteints d'une forme légère de maladie d'Alzheimer. Et, selon l'étude Framingham (2006), le risque de développer une démence diminue quand la concentration en DHA augmente dans le sang.

S'il existe donc un faisceau d'arguments en faveur du rôle de protection du DHA sur les fonctions cognitives, la poursuite des travaux reste nécessaire : le projet Coginut (Cognition, anti-Oxydants, acides Gras : approche Interdisciplinaire du rôle de la NUTrition dans le vieillissement cérébral), financé par l'Agence nationale de la recherche devrait apporter de nouvelles connaissances dans ce domaine (2009). Cette importante étude, dont Lesieur est partenaire, a pour objet de mesurer l'impact du statut nutritionnel des personnes âgées en Agpi et en antioxydants sur le vieillissement cérébral (démence, déclin cognitif, troubles de l'humeur…).

En 2001, l'Afssa a fait des recommandations sur les apports nutritionnels quotidiens souhaitables en DHA ; ils sont de 120 mg pour un homme adulte, de 100 mg pour une femme adulte et de 250 mg pour une femme enceinte ou qui allaite.

Isio Mémo, une huile combinée « spécial assaisonnement ».

Synthétisé en petite quantité par l'organisme, le DHA est surtout apporté par l'alimentation (poissons gras – saumon, thon, hareng, sardine…).

Le Pnns (Programme national nutrition santé) recommande à ce propos la consommation de poisson au moins deux fois par semaine ; attitude qui est loin d'être observée par tous. La consommation moyenne de produits marins serait de l'ordre de 35 g par jour et par personne (Afssa 2003). Ce constat conduit à promouvoir une augmentation des apports via la consommation des aliments naturellement riches ou enrichis en DHA. Raison pour laquelle les services « recherche et développement, nutrition et matières premières » de Lesieur ont mis au point Isio Mémo, une huile combinée « spécial assaisonnement », enrichie en DHA : Oléisol riche en Agmi – tournesol à haute teneur en acide oléique –, colza, huile de poisson pour le DHA, huile de noisette pour le goût et vitamine D. Cette huile vient compléter la gamme Isio déjà composée d'Isio 4 et d'Isio 4 Olive.

Isio Mémo s'adresse à tous les consommateurs soucieux de préserver par l'alimentation leur capital santé et d'optimiser leurs apports en DHA. Deux cuillerées à soupe d'Isio Mémo couvrent 50 % des apports journaliers recommandés en DHA.

Conférence de presse organisée par Lesieur. Isio Mémo sera disponible en grandes et moyennes surfaces à partir du 1er juillet 2007. Pour une préservation optimale de ses qualités nutritionnelles, il est recommandé de la conserver au réfrigérateur après ouverture.

> Dr DENISE CARO

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8179