CIMAISES
L'architecte, peintre et sculpteur Roland de Leu voue une passion aux arbres. Ses uvres sont à découvrir à la galerie d'Anne et Just Jaeckin, où il expose ses toiles - peintures à l'huile, encres de Chine, parfois rehaussées à la feuille d'or - et quelques paravents. Poétique et de belle facture.
Galerie Anne et Just Jaeckin. 19, rue Guénégaud, Paris 6e. Jusqu'au 29 novembre.
Nadia Ghiaï-Far
Le prix Fénéon (créé en 1949) récompense de jeunes artistes de moins de 35 ans pour leurs uvres littéraires ou artistiques. Il a déjà consacré Francis Ponge, Michel Butor, Patrick Modiano, et dans le domaine des arts plastiques, Paul Rebeyrolle, Pierre Buraglio ou Henri Cueco. L'année dernière, il a été attribué à l'écrivain Tanguy Viel et à la jeune peintre iranienne Nadia Ghiaï-Far. Cette dernière expose seize de ses toiles abstraites et une dizaine de ses fusains à la Chapelle de la Sorbonne. Conjuguant la dextérité et l'inspiration, Nadia Ghiaï-Far superpose des couches de couleurs sur sa toile et joue avec la matière pour créer des effets de transparence et de fluidité. On aimera se perdre au cur de ces sortes d'explosions astrales, qui dégagent beaucoup de poésie.
Chapelle de la Sorbonne. Place de la Sorbonne, Paris 5e. Tlj, de 11 h à 20 h. Jusqu'au 4 décembre.
Manolo Valdés
Manolo Valdés, né en 1942 à Valence, est l'une des grandes figures de l'art espagnol contemporain. Dès 1959, l'artiste se consacre entièrement à la peinture et fonde quelques années plus tard, avec Raphael Solbes, le groupe Equipo Cronica, dont les préoccupations sont proches de celles de la figuration narrative en France. Dans les années 1980, Valdés s'engage vers un travail personnel qui le conduit à revisiter les grandes uvres du passé. Il réinterprète ainsi Velàzquez, Rembrandt, Rubens, Picasso... La galerie Trigano présente quelques-unes de ses toiles inspirées des délicats contours des visages de Matisse. Elles vibrent d'un style expressionniste. La matière est épaisse et travaillée. Valdés ajoute à ses supports des broderies, des coutures, des tissus... Une uvre élégante.
Galerie Patrice Trigano. 4 bis, rue des Beaux-Arts, Paris 6e. Jusqu'au 29 novembre.
Jean Dubuffet
La galerie Karsten Greve démontre une fois encore la richesse et l'éclectisme qui renouvelèrent l'uvre de Jean Dubuffet (1901-1985). L'artiste, trop souvent réduit à ses derniers travaux, n'est pas seulement le concepteur des fameuses sculptures en polystyrène expansé peintes au vinyle que tout le monde connaît. Preuve en est donnée ici, où l'on pourra découvrir une quinzaine de ses premiers tableaux, réalisés entre 1945 et 1958 : paysages aux empâtements et aux reliefs étonnants (Dubuffet utilisait de l'enduit, des graviers, du sable), terrains et sols déformés, quelques portraits ainsi que les « Texturologies », sortes de « fragments prélevés sur des surfaces continues et illimitées », comme les qualifiait le peintre. Déjà, dans ces uvres initiales, l'on ressent une volonté chez l'initiateur de l'art brut de créer un univers subversif, plus moderne et moins conventionnel.
Galerie Karsten Greve. 5, rue Debelleyme, Paris 3e. Jusqu'au 29 novembre.
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