Le programme DIRECT met en évidence, pour la première fois, l'effet favorable d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA-II), le candésartan, sur la survenue et/ou la progression d'une rétinopathie chez des diabétiques de type 1 ou 2.
Un autre effet favorable du candésartan(Phanie)LE PROGRAMME DIRECT a inclus plus de 5 000 patients diabétiques. Son objectif était d'apprécier le retentissement d'un traitement par candésartan sur la prévention ou la progression d'une rétinopathie (RD) chez des patients atteints de diabète de type 1 ou 2 (DT1 ou DT2). Une photographie de la rétine était effectuée sur chaque oeil à l'inclusion, puis tous les six mois pendant quatre ans. Une cotation était effectuée par des ophtalmologistes indépendants sur sept champs différents selon l'échelle ETDRS.
La survenue d'une rétinopathie chez des diabétiques de type 1, indemnes de lésion rétinienne à l'entrée dans l'étude, non hypertendus et normo-albuminuriques, a été évaluée dans l'étude DIRECT-PREVENT 1. Dans le groupe sous candésartan, le pourcentage de patients présentant une rétinopathie est moindre que dans le groupe placebo. La différence entre les deux groupes est de 18 % (p = 0,0508) lorsqu'une évolution d'au moins deux stades sur l'échelle ETDRS (critère primaire) est prise en compte pour caractériser la survenue d'une RD. Elle est de 35 % (p = 0,003) si une évolution de trois stades (3 sur un oeil ou 2 + 1 sur les deux yeux) est considérée (critère secondaire).
La progression d'une RD chez des patients qui avaient des lésions rétiniennes à l'entrée dans l'étude (légères à modérées) a été évaluée dans le DT1 (étude DIRECT-PROTECT 1) et dans le DT2 (étude DIRECT-PROTECT 2). Alors que, dans le DT1, on ne note pas de différence de progression entre les deux groupes, dans le DT2, le candésartan a réduit de 13 % le risque de progression (p = 0,8). De plus, dans ce groupe, plus de patients ont présenté une régression de l'atteinte rétinienne (+ 34 % versus placebo ; p = 0,009).
Si les résultats de chaque étude prise isolément n'atteignent pas toujours la significativité, la tendance est la même dans les trois études, et une analyse globale du programme DIRECT met en évidence une plus forte probabilité d'amélioration des lésions rétiniennes et un plus faible risque de détérioration chez les patients qui reçoivent le candésartan (différence significative avec le placebo). Le Pr Anne Katrin Sjolie, qui a coordonné ce programme, considère ces résultats comme importants, car aucune étude de cette envergure n'avait montré à ce jour de réversibilité de la rétinopathie sous ARA-II, qui est une complication fréquente et très handicapante du diabète.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Takeda.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature