Pour 10 % des survivants d’un cancer dans l’enfance, ce premier cancer marque le début d’une bataille qui peut durer toute la vie contre différentes formes de la maladie.
L’analyse a porté sur 14 358 participants de l’étude Childhood Survivor Study. Elle montre que 1 382 d’entre eux, soit 9,6 %, ont développé de nouvelles tumeurs sans relation avec le cancer d’origine. Environ 30 % de ces survivants (386 individus) ont développé par la suite une troisième tumeur. Mais ce n’est pas tout. Une quatrième tumeur (voire davantage) a été trouvée chez 153 survivants de cette étude.
On savait que le risque de cancer était plus élevé chez des adultes qui avaient été soignés dans l’enfance d’un cancer. Mais là, pour la première fois, on quantifie ce risque et on découvre qu’un nombre non négligeable de personnes est à risque de cancers multiples.
Ainsi, l’étude montre-t-elle la nécessité d’un dépistage régulier dans cette population dont le nombre va croissant. Le risque subséquent de cancer peut tenir à l’existence d’un précédent cancer et aux traitements anti-cancéreux.
Ainsi, des mammographies à partir de l’âge de 25 ans sont recommandées pour ces femmes survivantes dont le traitement dans l’enfance a comporté une radiothérapie thoracique de 20 grays ou plus.
Dans l’étude, la moitié des participants ont survécu vingt-trois ans ou davantage après le diagnostic du cancer de l’enfance. Environ 70 % des patients avaient été traités par radiothérapie. L’étude renforce des résultats antérieurs qui avaient lié la radiothérapie à un risque de développement de tumeurs bénignes ou malignes ultérieures.
Les personnes incluses dans cette étude sont les survivants de cancers trouvés entre 1970 et 1986 quand ils étaient âgés de 20 ans ou moins.
Gregory Armstrong et coll. « Journal of Clinical Oncology », 27 juin 2011.
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