Un homme et son fils de dix ans, errant dans un paysage post apocalyptique. C’est le sujet du livre de Cormac McCarthy (Prix Pulitzer 2007) qui a bouleversé – parfois traumatisé - des millions de lecteurs. Pouvait-on mettre des images sur un récit aussi dépouillé ? Chez McCartry, la sobriété du style atteint de page en page à une sorte de lyrisme retenu, tous ces paysages dévastés finissant par rappeler la beauté d’un monde disparu. Et l’horreur du comportement de certains survivants retournés à la barbarie ne fait que mieux ressortir la noblesse de ce couple père-fils. Dans d’impressionnants décors de cendres, on les suit poussant leur caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Chaque ombre qui bouge distille une angoisse profonde. Des hordes de survivants devenus cannibales peuvent surgir à tout moment et chaque rencontre est un pari.
John Hillcoat a réussi ce pari qui consistait aussi à filmer l’invisible. Il a préservé l’essentiel du livre, son côté presque biblique, faisant briller toute l’humanité du monde dans les yeux de Viggo Mortensen, père sublime veillant comme sur la prunelle de ses yeux sur un enfant qui incarne l’éventualité d’un avenir meilleur. Un film brûlant.
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