De nouvelles données montrent qu'un traitement par le rituximab (MabThera) est plus efficace que le passage à un second anti-TNF alpha chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, dont la maladie reste active en dépit d'un traitement par un premier anti-TNF alpha.
PLUSIEURS options thérapeutiques sont proposées à des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ne répondant pas de façon adéquate à un traitement par anti-TNF alpha : le passage à un autre anti-TNF alpha ou l'instauration d'un traitement par une nouvelle biothérapie telle que le rituximab.
Ces deux options thérapeutiques se sont révélées cliniquement efficaces lors d'essais randomisés et contrôlés, mais n'ont pas été directement comparées.
L'objectif de l'étude présentée par le Dr Axel Finckh (Suisse) était donc de comparer l'efficacité du passage à un autre anti-TNF alpha à celle de l'instauration du rituximab chez des patients n'ayant pas répondu à un premier anti-TNF alpha.
Une meilleure réponse sous rituximab.
Au total, 300 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont satisfait aux critères d'inclusion dans l'étude ; 101 ont reçu le rituximab et 199, un autre anti-TNF alpha (56 % l'adalimumab, 25 % l'étanercept et 19 % l'infliximab).
Le critère principal de l'étude était l'évolution de l'activité de la polyarthrite rhumatoïde évaluée par la modification du score DAS 28, instrument validé pour la détermination de l'activité de la maladie par rapport à sa valeur initiale. Le score va de 0 à 10, 10 représentant l'activité maximale de la maladie.
L'analyse des données à 6 mois montre une diminution moyenne du score DAS28 de 1,55 (95 % : – 1,79, – 01,31) chez les patients recevant le rituximab, contre 1,03 (95 % : – 1,32, – 0,75) chez ceux passés à un autre anti-TNF alpha.
« Ces résultats suggèrent qu'un traitement par le rituximab est une solution thérapeutique plus efficace que le passage à un autre anti-TNF alpha chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ne répondant pas à un premier anti-TNF alpha», a conclut le Dr Axel Finckh.
D'après un symposium organisé par Roche.
L'initiative « B Me »
Afin de sensibiliser le grand public aux difficultés physiques liées à la polyarthrite rhumatoïde (PR) et aider les personnes atteintes, Roche soutient une initiative originale « B Me », un concept de design permettant de faciliter les tâches quotidiennes des malades.
Au terme de dix ans, on constate en effet que moins de 50 % des patients ne peuvent plus continuer à travailler, ni à vivre normalement sans aide. Face à cette situation, des malades et des designers ont été réunis afin de concevoir des objets et des systèmes originaux pouvant améliorer la vie quotidienne des polyarthritiques. Il s'agit, par exemple, d'attelles de poignet, modélisées d'après les attelles médicales, mais conçues dans un style plus actuel pour être plus facilement portées et intégrées au choix vestimentaire, de vêtements avec des fermetures, des boutons conçus pour permettre aux malades de s'habiller ou de se déshabiller seuls, de faciliter la préhension, de systèmes pour faciliter l'ouverture de boîtes et permettre le maintien ferme du paquet dans la main, ou encore d'ouvre-bouteilles... Tous ces objets ne sont pas commercialisés, mais attireront peut-être l'attention d'entreprises et d'associations attentives au bien-être des personnes handicapées et à leurs difficultés rencontrées quotidiennement.
D'après une conférence de presse organisée par Roche. Pour plus d'informations : www.bmeinitiative.com.
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