Le Dr Jean-François Rey a dressé ce mercredi un « bilan globalement positif » de son action à la tête de l’Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF). Le gastro-entérologue de Saint-Laurent du Var quittera la présidence du syndicat le samedi 15 mars prochain, douze ans après avoir pris ses fonctions.
Le médecin a rappellé avec des accents de nostalgie les temps forts de ses trois mandats.
L’assouplissement du C2
Il y eut la mise en place du parcours de soins en 2005 avec la création du médecin traitant. « J’ai mouillé la chemise pour expliquer le rôle de consultant des spécialistes », a-t-il déclaré, se remémorant les baisses d’activité de certaines spécialités cliniques.
En ces temps économiquement contraints, les revalorisations de consultation sont difficiles. L’élargissement de l’utilisation du C2 (46 euros pour un acte d’expert), « qui a été réservé pendant plus de 20 ans aux anciens internes des CHU » est considéré comme une victoire. « Le C2 est devenu une lettre-clé emblématique qui a permis de compenser les baisses d’activité liées au parcours de soins et a même pu constituer une hausse de revenus quand certains actes étaient bloqués depuis 20 ans », ajoute le Dr Rey.
Pour un secteur tarifaire unique
Concernant l’encadrement des dépassements d’honoraires, Jean-François Rey loue le contrat d’accès aux soins (CAS) mis en place le 1er décembre. « Il permet de rétablir une injustice pour les médecins titrés de secteur I et de prendre en charge des cotisations sociales des praticiens de secteur II pour les actes réalisés au tarif opposable ».
Le Dr Rey souhaite qu’à terme le CAS permette à tous les médecins libéraux de se retrouver dans un même secteur tarifaire.
Le secteur II, une « erreur »
« La création du secteur II a été une erreur, juge aujourd’hui le président de l’UMESPE. Cela a permis à l’assurance-maladie de moins bien payer les actes ».
La revalorisation du coût de la pratique de même que l’évolution de la nomenclature (CCAM) technique figurent parmi les priorités constantes de l’UMESPE, validées en comité directeur.
Aujourd’hui, l’UMESPE mise également sur le C3 pour revaloriser les consultations complexes des spécialistes libéraux.
Réservé aux PU-PH, ce C3 (69 euros) rémunérerait davantage les actes cliniques longs justifiant un effort intellectuel soutenu de la part du médecin.
« Mon successeur est lié par cette feuille de route, il n’y aura pas de rupture », a conclu le Dr Rey, qui est resté énigmatique sur son avenir personnel et l’identité éventuelle de son successeur. Actuel président de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), Jean-François Rey devrait présenter sa candidature à la tête de la CSMF. « Ce n’est pas exclu, a-t-il déclaré, mais je suis encore président de l’UMESPE jusqu’au 15 mars. »
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