Les récentes auditions à l’Assemblée nationale ont mis en lumière des frictions entre les différents acteurs.
À la mi-décembre, le Dr Marc Giroud, président de SAMU de France, a distribué les mauvais points. Il a accusé SOS médecins de créer une situation « inflationniste et de surconsommation de soins » dans le cadre de la PDS. Les maisons médicales de garde en avaient pris pour leur grade, faute de résultats « en termes de réduction des flux aux urgences ». Elles seraient même l’alibi des libéraux « pour cesser les visites à domicile ».
La « volonté d’autonomie choquante » de la régulation libérale avait été pointée du doigt, les libéraux ne voulant pas se laisser imposer le nouveau système d’information du SAMU. Des acteurs libéraux de la PDS étaient montés au front pour reprocher à Marc Giroud des propos « à la limite de la diffamation ».
Double langage
L’Ordre des médecins, lui, a sonné la charge contre les urgences hospitalières. Le Dr François Simon, président de la section exercice, a pointé le « double langage du SAMU car les urgences ont intérêt à ce qu’il y ait du passage ».
Egalement auditionné, Marie-Sophie Desaulle, directrice générale de l’ARS des Pays de Loire, a ciblé les médecins urgentistes des hôpitaux locaux, accusés de demander systématiquement l’avis d’un spécialiste, alors qu’un urgentiste de CHU serait « en capacité de faire lui-même ». L’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), présidée par le Dr Patrick Pelloux, a expliqué que les urgentistes faisaient ce qu’ils pouvaient « face à la désertification médicale que des personnes comme Mme Desaulle ont permise depuis des années ».
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