A partir de ce soir, les personnages de la télé-réalité n'auront plus le monopole de l'accession soudaine à la célébrité. TF1 a décidé en effet de consacrer un nouveau magazine à ces anonymes que sont les urgentistes.
« Un concept qui nous est venu à l'esprit dans la foulée des événements du 11 septembre, lorsque le public a découvert ces héros du quotidien que constituent les pompiers et, plus généralement, tous ceux qui répondent aux appels d'urgence », explique au « Quotidien », Charles Villeneuve, producteur de la nouvelle émission.
Naturellement, les médecins sont à l'honneur. Sur les treize séquences retenues pour le premier numéro, ce soir, trois leur sont consacrées : « La première est consacrée à un médecin volant chamoniard, raconte Charles Villeneuve. On le voit intervenir avec le peloton de haute montagne pour secourir un guide de haute montagne victime d'un traumatisme crânien après avoir dévissé. Le guide est transporté vers un service de neurochirurgie où il va être opéré et sauvé. »
Un désespéré ranimé
Deuxième médecin à l'honneur : un collaborateur du SAMU, qui intervient sur les quais de Paris, sous le pont Saint-Michel, où on vient de repêcher un sexagénaire désespéré. Malgré une eau glaciale à tout juste deux degrés, il sera ramené à la vie, comme à peu près le tiers des quelque 80 personnes qui, chaque année, se jettent dans la Seine pour en finir avec la vie.
Le troisième médecin filmé par « Appels d'urgence » est une femme, membre des sapeurs-pompiers, à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Les caméras de TF1 montrent comment elle prend en charge in extremis une parturiente qui accouchera en 27 minutes sans incident.
« Dans chacun de ces trois épisodes comme dans tous ceux que nous proposons, nous insistons d'abord sur la dimension humaine, dans tous les sens du terme, de l'intervention », insiste le producteur.
Pour réaliser leur travail, les équipes légères de tournage ont chaque fois intégré une équipe ad hoc, Police-secours, pompiers, gendarmeries, unité d'intervention de haute montagne, etc.
Elles se sont appliquées aussi à faire passer un message pédagogique. « Nous nous attachons à l'aspect préventif, poursuit Charles Villeneuve, au geste que les téléspectateurs pourront retenir dans le cas où ils seraient confrontés au même danger. Par exemple, pour l'accouchement en urgence, la femme médecin détaille les gestes qui pourraient être précieux pour les pères accompagnant leurs épouses en pareille situation... Cela dit, ayant visionné la séquence, je ne vous garantis pas que je serais moi-même en mesure d'intervenir dans ce genre de cas. »
Quoi qu'il en soit, le filon médical reste une valeur télévisuelle appréciée à la hausse. Si on ne fait plus le compte des séries avec héros récurrents en blouses blanches, les reportages ne sont pas non plus en manque de caducées. Autre magazine de la Une produit par Tout Audiovisuel Production, nouvelle filiale de TF1 spécialisée dans l'actu, « le Droit de savoir » tourne actuellement un numéro consacré aux médecins de banlieue.
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