L’ÉQUIPE du Dr Gérard Babatasi a quitté Kaboul après avoir opéré avec succès une trentaine de jeunes patients atteints de malformations cardiaques graves (« le Quotidien » du 28 septembre). L’Imfe a retrouvé son rythme d’activités habituel, caractérisé par des interventions en chirurgie orthopédique et viscérale, une consultation très sollicitée en pédiatrie et des arrivées incessantes d’enfants qui sont envoyés par d’autres établissements de la capitale afghane (hôpital Indira-Gandhi et hôpital Ataturk), dans des états souvent désespérés. La réanimation pédiatrique, avec les Drs Alexander Leis et Philippe Dessemme, reste donc soumise à une intense activité.
Depuis Paris, la Chaîne de l’espoir, qui continue de diriger l’Imfe en partenariat avec la fondation Aga Khan, renouvelle son appel pressant à l’attention de volontaires, pour parvenir à assurer le fonctionnement quotidien de l’hôpital. «C’est avec leur engagement que nous pourrons gagner la bataille médicale de Kaboul, souligne le président de l’Imfe, le Dr Eric Cheysson. Les médecins afghans comptent énormément sur leurs confrères français, nous ne pouvons pas les décevoir.»
De son côté, l’ambassadeur de France à Kaboul, Régis Koetschet, tout en reconnaissant que «la situation (du pays) est bien sûr difficile», estime que «le volontarisme de la communauté internationale» est décisif. «Il témoigne des enjeux, explique-t-il au « Quotidien », pour nous tous, de la situation en Afghanistan.Accompagnant MmeChirac en avril dernier àKaboul, Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, avait remarqué devant la communauté française que l’avenir de ce pays nous concerne tous, ajoutant qu’il est inscrit au coeur d’une région stratégique pour la paix du monde. Les progrès, insiste l’ambassadeur, plus nombreux qu’on ne le croit ou ne le dit, relevés à Kaboul ou dans les régions, dans le domaine des infrastructures ou des services sociaux, de la croissance économique ou des institutions, constituent autant d’encouragements. Même si chacun sait que la tâche est immense au regard des défis, des destructions et de la pauvreté.»
L’ambassadeur remarque que, «à l’heure actuelle, travailler en Afghanistan requiert évidemment tout un ensemble de précautions et de procédures. Les organisations qui travaillent ici s’adaptent à la recrudescence de la violence qui vise aussi les ONG et doivent exercer une vigilance renforcée.»
Besoins urgents.
L’envoyé spécial du « Quotidien » a pu vérifier sur place à quel point l’Imfe s’est doté de dispositifs renforcés, avec une garde assurée jour et nuit par des vigiles postés à toutes les issues.
Pour remplir les missions médicales qu’elle assume au sein de l’Institut, la Chaîne de l’espoir recrute d’urgence des médecins, des infirmiers, des techniciens et des administratifs :
– 1 médecin anesthésiste pédiatrique (bloc + gardes anesthésie-réa à assurer, 4 salles opératoires) ;
– 1 médecin réanimateur pédiatrique (réa chirurgicale et médicale, 15 lits) ;
– 1 médecin biologiste (labo, banque de sang) ;
– 1 pharmacien (pharmacie, gestion de stocks) ;
– 1 radiologue pédiatre (scanner, digestif, pulmonaire, urgence, deux salles d’échographie) ;
– 1 infirmier(e) réa pédiatrique ;
– 1 infirmier(e) anesthésie pédiatrique ;
– 1 infirmier hospitalisation ;
– 1 infirmier bloc-stérilisation ;
– 1 infirmière de consultation ;
– 1 manipulateur(rice) radio ;
– 1 directeur hôpital pédiatre.
Les candidats doivent pratiquer l’anglais ainsi que, dans le cas du directeur de l’hôpital, le dari. La durée des séjours, selon les postes, varie d’un mois à un an.
Contacts : mjacob@chaînedelespoir.org ; la Chaîne de l’espoir - Enfants afghans, tél. 01.44.12.66.66.
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