La Fédération française d'addictologie (FFA) demande, dans une lettre adressée à Matignon, au ministère de la Santé et à la MILDT, la création d'une loi-cadre « addictions » afin de remplacer la législation sur les stupéfiants du 31 décembre 1970.
Pour les spécialistes oeuvrant dans les domaines de l'alcool, du tabac, du cannabis et des polyconsommations, tout est revoir en matière de politique sanitaire. Seule la perspective de nouveaux crédits 2004 pour les centres de soins spécialisés pour toxicomanes, avec la possibilité de prise en charge par l'assurance-maladie, et les hausses de prix du tabac, constituent à leurs yeux des bons points. En revanche, la lutte contre l'alcool, avec 30 000 décès par an, reste un parent pauvre, les polyconsommations sont quasi ignorées, l'aide au sevrage tabagique pour les plus démunis est dérisoire, et partout la logique économique et sécuritaire est privilégiée, déplore la FFA. Aussi demande-t-elle à Jean-Pierre Raffarin, à Jean-François Mattei et à Didier Jayle, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, de développer des soins englobant tabac et alcool, des centres addictologiques ambulatoires et hospitaliers, ainsi que des services diversifiés pour intervenir, entre autres, auprès d'usagers débutants. En outre, elle souhaite la multiplication de petites structures spécialisées pour l'information et l'orientation.
Depuis 2002, il n'y a pas de plan quinquennal pour la lutte contre les toxicomanies, et la réforme de la loi de 1970 ne cesse d'être reportée.
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