LES 2es RENCONTRES nationales de la réduction des risques liés à l'usage de drogue, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), les 16 et 17 octobre, organisées par l'AFR*, seront l'occasion d'appeler les pouvoirs publics à fournir des moyens appropriés aux structures d'aide aux quelque 165 000 toxicomanes par voie intraveineuse. «Autant la politique déployée en direction du VIH a été remarquable et efficace, autant aujourd'hui nous nous trouvons dans une situation de faiblesse face aux hépatitesC etB», dit au « Quotidien » le Dr Jean-Michel Delile, vice-président de l'Association nationale des intervenants en toxicomanie et addictologie. «Les programmes d'échange de seringues pour prévenir le VHC ont montré leur limite, souligne le psychiatre bordelais. Il faut aller plus loin en termes de dépistage précoce, et utiliser des dispositifs non invasifs, sachant qu'avec les héroïnomanes la prise de sang n'est pas sans poser de problème.»
Le traitement de la maladie nécessite des partenariats avec les services hospitaliers d'hépatologie. Or, actuellement, sur 130 centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD), moins d'une dizaine fonctionnent selon ces modalités, les moyens faisant défaut. «En outre, il devient impératif de rendre accessible le vaccin contre l'hépatiteB dans les CAARUD», au regard, notamment des problèmes de précarité sociale grandissants et des comorbidités psychiatriques.
* Association française pour la réduction des risques (AFR), site a-f-r.org.
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