L'APPEL DES ASSOCIATIONS qui, depuis plus d'un an, sont mobilisées contre les restrictions à la libre circulation dont sont victimes les personnes séropositives à travers le monde est aujourd'hui relayé par l'ONU. Lors de l'assemblée générale consacrée à l'examen des progrès accomplis dans la déclaration d'engagement et la déclaration politique sur le VIH/sida, le secrétaire général, Ban Ki-moon, a appelé «au changement des lois qui maintiennent la stigmatisation et la discrimination, y compris les restrictions imposées à la mobilité des personnes vivant avec le sida».
Ban Ki-moon s'exprimait devant des représentants de la société civile. L'un d'entre eux, l'activiste indonésienne Ratri Suryadarma, a d'ailleurs déclaré : «Je fais partie de ceux qui vivent avec le VIH et, en révélant ma séropositivité, je prends le risque de me faire bannir de ce pays et de soixante-dix autres dans le monde.»
Une lettre signée par 345 ONG a été envoyée aux chefs d'État et aux ambassades des pays concernés, parmi eux, les États-Unis, la Chine, la Corée du Sud, Singapour, et une majorité de pays du Proche-Orient. Parmi les 74 pays qui appliquent des mesures spéciales, en particulier l'indication de la séropositivité sur le passeport, douze empêchent l'entrée sur le territoire, souvent en invoquant des raisons de santé publique et de coût des traitements. Là encore, on retrouve les États-Unis, auprès de l'Arabie saoudite, l'Arménie, la Colombie, la Corée du Sud, l'Irak, Oman, le Qatar, la Russie, les îles Salomon, le Soudan et le Yémen.
En mai dernier, les parlementaires européens avaient déjà réclamé la suppression des mesures restreignant la libre circulation des séropositifs vers les États-Unis.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature