OGM

Appel au dialogue

Publié le 06/09/2004

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LA BATAILLE contre les OGM s'est poursuivie cet été avec la destruction par des militants des Verts et de la Confédération paysanne - les « faucheurs volontaires » - d'essais de cultures transgéniques.
A la veille d'une nouvelle action annoncée pour le 5 septembre dans le Gers, quatre organismes publics de recherche ont condamné « fermement » la destruction de ces cultures OGM tout en appelant « au dialogue sans violence, dans le respect des uns et des autres ».
Dans un communiqué commun, les dirigeants de l'IRD (Institut de recherche et de développement), de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), du Cnrs et du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont souligné que « les essais en plein champs de plantes génétiquement modifiées sont décidés avec parcimonie, dans la transparence et le respect de réglementations strictes ». Ces essais, insistent-ils, « répondent à l'un ou l'autre des objectifs suivants : acquérir et évaluer des connaissances fondamentales sur la biologie des plantes, garantir la qualité des variétés végétales vendues en France, caractériser et évaluer les risques pour l'environnement ».
De son côté, le président socialiste du conseil général du Gers, Philippe Martin, a indiqué qu'il souhaitait organiser une « consultation des électeurs » gersois sur la question. Ce référendum, le premier de ce genre à l'échelle départementale, aurait pour but de « sortir du bras de fer entre gendarmerie et police, d'une part, et organisations anti-OGM, d'autre part », a-t-il déclaré. Une pétition « pour ou contre les OGM » sera bientôt lancée. Si plus de 10 % du corps électoral gersois, soit 13 759 citoyens, la signent, un référendum départemental aura lieu après le 1er janvier 2005.