S ELON un travail américain publié dans « Stroke », l'administration d'amphétamines avant les séances d'orthophonie améliore les résultats chez les aphasiques.
Cette étude en double aveugle, conduite par l'équipe de Hal Unwin et Delaina Walker-Batson (Southwestern Medical Center, Dallas) a porté sur 21 patients aphasiques à la suite d'un AVC. Ces patients ont été inclus dans l'étude entre 16 et 45 jours après leur accident cérébral. Tous ont suivi une rééducation orthophonique : dix séances d'une heure en cinq semaines. Certains ont reçu de la dextroamphétamine trente minutes avant chaque séance, tandis que les autres ne recevaient qu'un placebo. Résultat : les patients ayant reçu l'amphétamine avant chaque séance ont une meilleure récupération du langage. « Ce n'est pas la panacée », prévient toutefois Delaina Walker-Batson. « Les patients, selon la sévérité de leur AVC, retrouvent une certaine habileté du langage. Si vous retrouvez un langage suffisant pour aller au restaurant et passer votre commande, cela change réellement la qualité de votre vie. »
Selon les chercheurs, l'amphétamine pourrait agir en provoquant la libération d'un neurotransmetteur, la noradrénaline, que l'on sait impliquée dans l'apprentissage et la mémoire.
Dans un précédent travail, publié dans « Stroke » en 1995, la même équipe avait déjà montré que l'amphétamine, associée à la rééducation, améliore la récupération de l'habileté motrice ; l'an dernier, elle a montré que, dans leur protocole, les patients ne présentent pas d'effets secondaires.
« Stroke » du 7 septembre 2001.
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