La vente de l'hôpital Laennec, l'un des trois hôpitaux parisiens qui, dès 1992, étaient destinés à être vendus par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour financer l'hôpital Georges-Pompidou, va-t-elle enfin aboutir ?
Le conseil d'administration de l'AP-HP, qui en est propriétaire, se réunira le 22 mars pour trancher entre les trois sociétés qui souhaitent aujourd'hui acquérir le site dans son ensemble, pour un montant avoisinant 80,8 millions d'euros : la Cogedim, Cofitem-Cofimur et la Sorif.
« Toutefois, cette cession ne préfigure pas du devenir de l'aménagement du site », précise-t-on à l'AP-HP.
La décision sur le sort du site est en effet bloquée depuis un litige intervenu avec la Cogedim qui avait signé une promesse de vente en décembre 2000. La société a interrompu ses paiements après que, en mars 2001, le tribunal administratif eut annulé le plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur. Le dossier ne sera débloqué qu'après la refonte du plan local d'urbanisme souhaitée par la mairie et prévue au plus tôt pour la fin de 2004.
Vis-à-vis de la Cogedim, qui, sur les 80,8 millions d'euros qu'elle s'était engagée à payer « sans condition » il y a un an, en a déjà versé 11,43 millions, la direction de l'AP-HP affirme « rechercher les conditions d'un accord, mais à condition que les intérêts de l'AP-HP soient préservés ».
Il y a quelques jours, un nouveau rebondissement s'est produit avec la décision de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, qui avait souhaité installer une partie de ses activités sur ce site, de « décliner la proposition » faite par la Cogedim. Sciences-Po estime ne pouvoir accepter cette offre, « tant sur le plan du bien proposé que des modalités financières aux conditions proposées par la Cogedim ». En cas d'achat suivi de travaux, et compte tenu des charges d'emprunt, le prix au mètre carré serait compris, selon Sciences-Po, entre 15 500 et 19 500 euros, soit un montant global compris entre 100 et 125 millions d'euros pour 6 450 m2 au total. En cas de location, le montant proposé reviendrait à « au moins 640 euros par mètre carré et par an ».
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