Le Thiotepa, un anticancéreux utilisé dans le traitement de certaines tumeurs chez l’enfant, est au centre d’un différend qui vient de se porter devant les tribunaux, entre son fabricant, l’allemand Riemser, et le laboratoire français qui le distribue dans l’Hexagone, Genopharm.
Riemser a découvert des lots encore commercialisés en France en mars 2011, alors que leur date de péremption arrivait à échéance en mars 2009. Le laboratoire allemand a averti l’AFSSAPS de cette anomalie, et a découvert à cette occasion que Genopharm, selon Riemser, aurait remis à l’agence française un faux certificat relatif à ces lots, avec pour date de péremption le mois d’août 2011.
« Riemser n’est pas un laboratoire procédurier », indique au « Quotidien » Maître Pierre Tartinville, du cabinet d’avocats Weil et associés, en charge du dossier. Selon lui, l’affaire en serait restée au niveau d’un signalement à l’AFSSAPS si le laboratoire allemand ne s’était rendu compte que Genopharm avait produit ce faux certificat. Me Tartinville précise qu’une plainte a été déposée jeudi 17 novembre au pôle Santé du tribunal de grande instance de Paris, pour faux, usage de faux, fraude et falsification.
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