Les chirurgiens esthétiques sont ravis de la décision de Nora Berra. La secrétaire d’État à la Santé a annoncé que les chirurgiens-dentistes ne pourraient plus pratiquer d’injections anti-rides, une intervention jusqu’à présent tolérée. La Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SoFCPRE) s’est félicitée de cette décision, « visant à circonscrire de façon plus rigoureuse les contours de chaque domaine de compétence médicale ».
Le Code de la santé publique inclut dans le champ d’intervention des chirurgiens-dentistes les tissus attenants aux dents. Cela leur permettait de pratiquer des injections dans les lèvres pour les gonfler, afin de corriger un défaut esthétique. Pour Nora Berra, cette pratique relève d’une interprétation de la loi. Elle a d’ailleurs demandé que soit rédigé un décret d’application pour définir les contours de ce texte. « Elle rejoint en ce sens la position défendue collégialement par la communauté des chirurgiens plasticiens, associés aux dermatologues et aux médecins esthétiques », a assuré la SoFCPRE. Pour la société, « les quelques rares indications thérapeutiques d’injections de comblement pour des patients édentés ne sauraient justifier l’extension de ce type de pratique à des fins esthétiques ».
Juste après l’annonce de Nora Berra, les chirurgiens-dentistes ont riposté. Le président de l’Ordre de la profession, Christian Couzinou, a expliqué qu’ils étaient prêts à aller devant le Conseil d’État, voire la Cour de justice européenne, pour défendre leur champ d’intervention.
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